FERIOJ ( journal culturel )

Emel Mathlouthi (et trip hop)

Jeudi 10 octobre 2013 à 22:14

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 La découverte musicale du jour : la chanteuse tunisienne engagée Emel Mathlouthi et son bel album Kelmti Horra. Emel Mathlouti a notamment connu la célébrité grâce aux concerts qu'elle a donné pendant le Printemps Arabe en 2011. Elle vit aujourd'hui à Paris, et on peut apprécier que les paroles des chansons soient traduites en anglais et/ou français dans le livret joint au CD. 

Quelques chroniques présentant cet album (sorti début 2012) :
- sur Radioneo
- sur Télérama
- sur Music-story

Genre musical : musique du monde et trip hop.

Et comme le terme "trip hop" ne me disait pas grand-chose avant aujourd'hui et que je n'ai pas la culture musicale pré-requise pour décrire / analyser moi-même ce que ça recoupe vraiment, une fois de plus je laisse parler autrui à ma place, merci wikipedia !

"Le trip hop est un genre musical né au début des années 1990, dans la région de Bristol (Royaume-Uni). Ce genre est difficile à définir puisque sa définition varie selon les pays. On le décrit généralement avec des artistes précurseurs tels que Massive Attack,Portishead, Archive, Björk, Morcheeba, ou encore Tricky qui ne rentraient dans aucune catégorie.

Ce genre musical a pour base une rythmique hip-hop, sur laquelle viennent se greffer toutes sortes d'influences, jazz, blues,musique électronique, musique de film, soul, rock, dub, etc. Il s'est ainsi beaucoup enrichi et il se décompose maintenant en de nombreux sous-genres (acid-jazz, downtempo, electro-dub, electro-jazz, electro-libre, …). L'éclectisme est de mise. Le but artistique de la majorité des groupes se revendiquant du trip hop est de créer une musique « planante », à l'aspect généralement mélancolique et calme (même si des influences plus rapides dans le tempo existent). 

Le genre se fait connaître de plus en plus (grâce, par exemple, aux musiques de publicités qui contiennent beaucoup de trip hop, ou encore aux musiques de films ou de séries télévisées)."

(lire l'article en entier)


Pour écouter Emel Mathlouthi, c'est par ici => ECOUTER ALBUM ENTIER
Et pour vous donner une idée :
 
 

Sous-titres : paroles traduites en français dans celle-ci

La Vie d'Adèle

Jeudi 10 octobre 2013 à 14:56

(article bourré de spoilers bien sûr)
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Je crois bien que je n'avais pas été aussi impatiente de voir un film depuis le premier Harry Potter (pour connaître les raisons de mon impatience, cf cet article que j'avais écrit ici le jour de la remise de la Palme d'Or), donc en toute logique je suis allée le voir hier soir.

 
Ô DESILLUSION.

C'est pas une complète désillusion parce que depuis quelques jours déjà (depuis que plus de gens encore l'ont vu en avant-première, les chanceux - enfin, je les enviais à cette époque) j'avais lu quelques critiques négatives qui ont commencé à sérieusement mitiger mes a priori positifs énormes, mais je voulais TELLEMENT aimer (que dis-je adorer) ce film que je voulais conserver mes rêves et continuais donc à espérer (en plus la Critique avec un c majuscule - lol - en fait tout un foin depuis des mois de ce film, et en bonne petite snob je suis assez souvent d'accord avec la "Critique" alors je ne m'en faisais pas trop)

Commençons par les points positifs que j'ai relevés quand même : 

- Peut-être que je finirai par me lasser d'elle dans quelques films  (mais je l'ai déjà vue et appréciée dans plusieurs autres, notamment dans Des Morceaux de moi) mais pour le moment je trouve qu'Adèle Exarchopoulos est vraiment bien, donc si le succès film peut lui ouvrir les portes qu'elle mérite, il aura au moins une utilité. C'est le seul personnage du film que je trouve vraiment crédible.

- Pendant une partie du film j'ai été bien sensible au soin apporté à la mise en scène et notamment aux jeux sur les couleurs dans les décors / costumes, évidemment beaucoup de bleu, et puis du rouge.Sauf qu'en fait c'est tellement systématique que ça en devient vite lourd. Au point que ça en devienne presque un défaut, parce que tout devient tellement flagrant qu'il n'y a plus de surprise, ça devient convenu, ah oui elle se baigne dans une eau bleue avec un maillot de bain rouge, logique, ah oui à la fin elle a comme par hasard une robe bleu avec un petit sac rouge... mouais. C'est très m'as-tu-vu au final. 

- Le côté "authentique-cracra-brouillon" de certains plans/ cadrages qui montrent des attitudes désinvoltes de personnages, notamment les nombreux gros plans sur des gens qui mangent. Avis personnel, loin de me dégoûter, cette façon de montrer les choses sans chercher à édulcorer ni rajouter du glamour inutile m'a plu, et de manière générale j'aime beaucoup la présence naturelle "cash" d'Adèle surtout, tout comme j'avais adoré celle de Sara Forestier dans l'Esquive (seul autre film du réalisateur que j'ai vu). Quel dommage qu'on ne retrouve pas cette "justesse" dans les autres scènes de chair hum. (où là oui ça reste brut... mais sans vie, sans émotion ni spontanéité, tout semble au contraire orchestré)

- le début du flm m'a plutôt plu, les scènes où Adèle est au lycée, se fait lyncher par ses camarades (mais alors son pote gay qui ne la défend pas... zéro), quand on la voit hésiter, ses premières rencontres avec Emma dans le par... ça va encore. 

MAIS ALORS, LE RESTE ! :(

- les scènes de sexe sont ridicules, rien d'excitant ni sincère ni sensuel à mes yeux, bonjour cunninlingus doigtage annulingus fessées gémissements exagérés gros léchages baveux, et tellement pas / peu de caresses, baisers, regards qui nous fassent croire un minimum à l'ensemble... atmosphère merdique, on n'y croit PAS putain quel gâchis. J'avais lu plusieurs critiques qui disaient que des gens avaient ri au ciné tellement ces scènes sont grotesques, et si personnellement j'avais plus envie de m'étrangler de rage, oui, des personnes ont aussi ri dans la salle où j'étais hier. Et on ne peut pas leur en vouloir parce que ça sonne tellement faux !!!

- le personnage d'Emma devient rapidement infect. J'ai pas relu la BD pour éviter justement de comparer les deux oeuvres, je savais que toute la thématique de la maladie / du deuil qui est très importante (et poignante) dans la BD ne serait pas dans le film et soit, je vais pas reprocher au réalisateur d'avoir fait une adaptation libre... mais là pour moi il ne garde même pas l'esprit de l'amour entre les protagonistes, leur mutuelle bienveillance ? enfin mon souvenir de la BD est super-flou mais quand même, je n'ai rien retrouvé de ce qui avait pu me plaire dans l'évolution de leur amour. Et je trouve la scène d'engueulade ratée, elle est d'une violence dérangeante (l'une qui fout l'autre à la porte en la traitant de pute) mais en même temps... j'ai pas réussi à y croire non plus vraiment, la répétition du terme "traînée" par exemple fait artificiel par exemple je trouve. 

- la scène dans le bar à la fin où subitement y'a plus personne quand ça se tripote grave (et puis le léchage de mains, non mais vraiment, NON), et hop à la fin on revient au réel et y'a de nouveau des gens dans le bar mais WTF ?!!!? Même critique que pour Jeune et Jolie d'Ozon au final : ce qu'on voit, c'est surtout l'illustration de fantasmes concons de réalisateurs mâles hétéros qui se font leurs films sans aucune considération pour le réalisme du truc. GROS FOUTAGE DE GUEULE.

- d'autres incohérences pointées par d'autres critiques, les amis qu'on ne revoit plus, finalement peu de scènes avec les parents, pas de scène de coming-out... que Kechiche n'ait pas eu envie de faire un film militant pro-droits des homos, soit (et d'ailleurs, pas vraiment "soit", parce que quand on voit l'image des LGBTQIA dans notre société on voit bien qu'il y a un problème et c'est rien de le dire !), mais alors qu'il évacue autant (à part au début) les problèmes/conflits induits par le fait que les deux protagonistes soient des femmes, et qu'il en profite en plus pour rajouter une couche de clichés puants sur les lesbiennes (ça baise tout le temps, sa vision de la baise, sa vision des "milieux gays" très caricaturale...)... stop, on n'a vraiment pas besoin de ça. (et quand je repense aux conneries qu'a pu sortir Léa Seydoux pendant la promo, je continue de m'affliger.)

♦ Je vous renvoie à la lecture de ces trois critiques négatives (que j'avais lues avant d'aller voir le film) qui correspondent plutôt bien à ce que j'ai pensé et qui le disent donc mieux / de manière plus développée :

l'article de Corvus.Corax 
- sur le blog de Koudavbine,
 la Mort d'Adèle (une critique en BD)
- la critique de Linkafk sur Sens Critique 

Birdy Nam Nam

Lundi 7 octobre 2013 à 22:02

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Birdy Nam Nam

Manual for successfull rioting

ECOUTER L'ALBUM



Musique électronique. CD de 2009.

Une critique de cet album m'a appris le mot  "turntablism" : 

art de créer de la musique grâce aux platines à vinyles et aux disques vinyles

Je ne sais pas si je réécouterai cet album, je pense que dans
certaines circonstances je pourrais peut-être le trouver répétitif, ennuyeux ?

Mais là ça me détend et me défoule, et c'est la seule musique que j'arrive à avaler ce soir
Le genre de musique qui me calme (ou m'abrutit, ou empire mon état, ça dépend des points de vue)
quand des trucs fourmillent dans ma tête mais que je me sens physiquement inerte
ou quand au contraire j'ai envie de bouger pour faire le vide, ne plus penser à rien
(ça revient un peu au même)

Sound of Noise

Dimanche 6 octobre 2013 à 11:56

http://mv.sens.sc/media/000000048873/150/Sound_of_Noise.jpg(fiche sens critique du film)

Synopsis : L'officier de police Amadeus Warnebring est né dans une illustre famille de musiciens. Ironie du sort, il déteste la musique. Sa vie bascule le jour où un groupe de musiciens déjantés décide d'exécuter une œuvre musicale apocalyptique en utilisant la ville comme instrument de musique... Il s'engage alors dans sa première enquête policière musicale...

Mon avis : Un film suédois avec du terrorisme musical et un inspecteur allergique à la musique, conseillé par et vu avec une amie qui soit-disant n'aime pas la musique (tu parles).

J'ai mis un moment à comprendre comment l'allergie à la musique de l'inspecteur se manifeste et en quoi elle va l'aider à démêler les fils de son enquête, j'ai aussi mis un moment à comprendre les intentions des musiciens en question... mais en fait faut pas chercher trop loin et simplement se prendre au jeu et accepter l'humour décalé du film. La mini-romance est en revanche assez inutile à mon avis (même s'il faut justement aussi l'apprécier au second degré, ça participe à l'absurdité de l'ensemble).

Enfin ça reste un bon moment de détente (à condition de pas trop chercher midi à quatorze heures) avec un pitch original, des acteurs/actrices avec des bouilles un minimum atypiques et les scènes musicales sont vraiment très bien, à la fois drôles, imaginatives, aussi agréables à écouter qu'à voir !

Une des scènes musicales en question :)


Coeur de canard (tome 1 de Donjon Zénith)

Vendredi 4 octobre 2013 à 23:35

http://www.babelio.com/couv/5953_760754.jpeg
Donjon Zénith
: une sous-série de la série Donjon (il y a aussi Donjon Potron-Minet, Donjon Crépuscule, Donjon Monsters, Donjon Parade er Donjon Bonus, tout ça est bien compliqué alors je vous renvoie à la page wikipedia pour y comprendre quelque chose). En ce qui nous concerne, c'est pas compliqué encore vu que Cœur de canard, c'est le tome 1 de la première des sous-séries publiées, avec Lewis Trondheim au dessin et Sfar au scénar (Trondheim a aussi participé au scénar mais ça rime de dire "Sfar au scénar", de toute façon Donjon c'est leur bébé à tous les deux, plus à d'autres gens après).

L'histoire commence dans le Donjon, un endroit (dans un univers magique fantastico-médiéval) où des chevaliers aventuriers viennent se faire marav" la face par des monstres, mais à la limite on s'en fout parce que le héros, c'est Herbert, un canard qui se retrouve embarqué malgré lui dans une aventure où il doit se faire passer pour un barbare alors que ce n'est qu'un canard pas doué. 
http://www.du9.org/wp-content/uploads/img/donjon1.jpg(clic droit puis "afficher l'image" pour voir en ° grand, comme d'habitude)

L'intérêt de cette BD, c'est qu'elle est drôle, grâce au décalage entre les héros et les rôles qu'ils sont censés incarner (des rôles héroïques donc, alors qu'en vrai ils n'ont pas vraiment l'étoffe de héros), et surtout à l'univers complètement barré, du rocambolesque-croquignolesque (cf l'esprit des jeux de rôles dont la BD s'inspire, les péripéties peuvent aller très loin selon le bon vouloir des joueurs, c'est très libre tout en étant très codifié) qui n'est au final jamais pris au sérieux, puisqu'il s'agit avant tout de parodier l'heroic fantasy, et ce qui est bien, c'est qu'il n'y a même pas besoin de vraiment s'y connaître en heroic fantasy (c'est pas mon cas) pour apprécier le truc. 

Je lirai les autres tomes mais pas tout de suite, j'espère qu'on ne se lasse pas au bout d'un moment, c'est drôle mais je me demande comment les auteurs font pour se renouveller vu que leur projet est assez ambitieux (un univers composé de plusieurs sous-séries chacune composée de plein de tomes, avec la participation de différents artistes).
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