Le fils de l'ogre : noir et blanc (surtout noir), Moyen Âge, un gamin élevé seul par sa mère, fasciné par le bourreau, va foutre la merde et s'en mordre les doigts, dénouement très intelligent qui fait se dire "eh ! super !" à propos de cette BD sinon distrayante sans plus. bien bien donc.
Ma mère était une très belle femme : un peu dans le même genre que Persepolis, autant pour le fond (histoire d'un pays à travers les yeux d'une gamine / ado qui parle de sa famille) que pour la forme (roman graphique avec dessins assez clairs), mais m'a bien moins marquée, et en un tome.
HP, tome 1 et 2 : lu le 1er tome outrée parce que ça raconte la vie en HP du point de vue de soignants dans les années 50-60 et c'est pas joli-joli, méthodes barbares et rapport assez déshumanisé aux patients, quelques anecdotes vraiment cruelles... le tome 2 ça s'améliore un peu et dans tous les cas c'est intéressant, mais ça fait froid dans le dos. Très lisible, trait rond de Lisa Mandel (qui fait presque "humoristique", décalage volontaire - et pourquoi pas - avec le sujet !), noir et blanc avec un peu de orange.
La fille invisible : parle d'adolescence et d'anorexie, avec surtout le point de vue d'un médecin qui "explique" le problème à une journaliste en lui racontant un cas. Intéressant, bien foutu, je regrette juste que le graphisme très fouillé et coloré et "joli" (avec des couleurs irréalistes qui donnent une aura un peu onirique-fantastique à l'ensemble) ne colle à mon avis pas vraiment au sujet.
Charly 9 : d'après un roman de Teulé que je n'ai pas lu, BD historique sanguinolente (avec sûrement des libertés par rapport à la réalité mais pas tant que ça !?) sur le règne de Charly 9 qui a ordonné (en étant très influencé par sa mère) le massacre de la St-Barthélémy, pas chiant, on voit bien comment il bascule de la démesure à la folie, et trait plutôt original pour une BD historique... en couleurs aussi.
Iba : roman graphique en n&b indépendant, une histoire de possession ou hallucination, bien prenant parce qu'on hésite vraiment la folie ou le surnaturel comme tentative d'explication, effrayant sans être gore.
Caterina et le gang des chevelus : 1er tome d'une série d'aventures humoristiques pour enfants (8-10 ans ?), scénario pas hyper original mais bien rythmé et déjanté.
Café panique : brèves de bistrot assez mélancoliques et poétiques dans un style graphique coloré et sombre à la fois, une parenthèse sympa, par moments absurde et drôle.
Mr Nobody : manga policier, 1er tome d'une trilogie, le problème c'est que la 4ème de couv dévoile plus des 3 quarts des rebondissements de ce tome, et à part ça, trop de non-dits encore, on n'avance pas des masses, et cette histoire de gens experts dans leurs domains réunis et convoqués malgré eux pour une mission mystérieuse (pour la mafia ou quelque chose comme ça) ne m'a pas emballée... mais faut dire que c'est pas mon genre non plus.
Ultimex, l'intégrale : outrancier et surtout concon, ça se veut subversif en mettant en scène un héros hyper-antipathique mais booooof, et pire que bof même, j'ai dû tenir 10 pages, à apprécier au 1000ème degré et encore ! non.
Mauvais genre : BD qui avait beaucoup fait parler d'elle l'an dernier, l'histoire d'un mec qui pendant la première guerre mondiale, va réussir sa désertion à l'aide de sa copine en se travestissant... et suite à la guerre, il continue de se travestir, fait carrière au bois de Boulogne, jusqu'à ce que tout ça dégénère... inspiré d'une histoire vraie. Super pour la forme mais moins ravie par le fonds concernant la deuxième partie (après la guerre) et surtout la conclusion, le côté "en fait c'était un pervers / un fou" (c'est pas dit cash comme ça mais c'est bien ce que ça sous-entend) est bien décevant !
Sextape : roman graphique sympa (et en couleurs) mais un peu longuet sur une fille ex-star de la chanson (encore jeune) qui en pleine crise d'ennui et de narcissisme, s'arrange pour se faire espionner pendant des mois dans sa maison dans la montagne par un gars qui lui permet en retour de l'espionner dans son salon..: pitch original mais qui ne tient pas la longueur même si ça reste une évocation pas mal de la solitude et désillusion des stars etc...
Quatre soeurs, tome 1 : Enid : BD très colorée et vivante adaptée d'une série de romans pour la jeunesse que je n'ai pas lue, drôlement bien de voir comment une tribu de filles (5 de 8 à 23 ans environ ?) se débrouillent dans leur grande maison après la mort de leurs parents (deux ans avant le début de la BD), on ne s'apitoie pas mais on suit leur quotidien bordélique et survitaminé avec grand plaisir, je veux lire la suite.
(la suite à venir)