FERIOJ ( journal culturel )

La Compagnie des Loups

Samedi 25 août 2012 à 19:24

http://24.media.tumblr.com/tumblr_m9bneqBA7R1rpxpsvo1_1280.jpgExcellente esthétique, merveilleuse et fantastique, toute la panoplie du conte de fées qui vire à l'horreur : le village et son puits, la forêt, tout un tas de bestioles (rats, lapin blanc, serpent, oiseaux, araignées, et évidemment, les fameux loups), voici le conte du petit chaperon rouge joliment revisité, les allusions au sexe sont assez claire, les loups-garous s'intègrent tout à fait à cet univers ; le personnage de la grand-mère est très chouette, les différents contes qui s'enchâssent sont aussi très agréables, et les effets spéciaux utilisés m'ont bien plu. La personnalité de Rosaleen m'a aussi intéressée, un mélange entre défiance et fascination envers les loups, on se demande toujours un peu si elle est folle, sotte ou si finalement elle pourrait avoir raison !?

Le problème, c'est la fin sans queue ni tête qui m'a beaucoup frustrée. Un film que je reverrai peut-être pour tenter de mieux le comprendre (en espérant que je ne sois pas déçue en m'apercevant qu'il n'y a en fait rien à comprendre). 
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Darling

Samedi 25 août 2012 à 18:53

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Synopsis : Darling a la vie dure ; elle souffre depuis toute petite, mais elle continue de rêver. Elle veut connaître l'amour dans les bras d'un camionneur. Mauvais choix : son Roméo, routier, va, lui aussi, lui broyer l'existence. Elle se relève pourtant, et nous raconte sa vie d'enfant, d'adolescente, de femme, de mère, qui témoigne d'une énergie hors du commun. 

Je l'ai emprunté au pif, pour Marina Foïs. Un peu un Precious à la française, en tout cas c'est à ce film que Precious m'a fait penser, même si le cadre / les problèmes rencontrés par l'héroïne sont différents (mais pas tant que ça - et ce qui me fait mettre en parallèle les deux films, c'est peut-être surtout que l'héroïne se rebaptise d'un surnom "gentil" alors que justement on la traite comme de la merde). Flippant et réussi ; d'après un livre de Jean Teulé, d'après une histoire vraie (Darling est venue voir Jean Teulé en lui demandant de faire un livre de son histoire, et de la "rendre belle"). 
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Un jour sans fin

Lundi 20 août 2012 à 0:22

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Un présentateur météo pas très sympa est contraint de faire un reportage sur la « fête de la marmotte », célébration provinciale qu’il méprise. Ne pouvant quitter la ville le soir à cause d’un blizzard, il doit rester là-bas une nuit de plus… mais s’y retrouve coincé beaucoup plus longtemps que prévu : chaque matin, c’est de nouveau le 2 février, jour de la marmotte, et il se voit obligé de revivre indéfiniment la même journée, alors que tout semble normal pour toutes les personnes qui l’entourent.

J’adore ce genre de scénario de départ et suis toujours curieuse de la manière dont les évènements se développer : être condamné à revivre la même journée est-il une malédiction ou peut-il tirer avantage de cette situation folle ?

 Ses tentatives répétées de séduire sa collègue (jouée par Andie McDowell, une actrice que je ne connaissais que par les multiples pubs pour teintures pour cheveux et crèmes anti-rides qu’elle a faites) sont de plus en plus des mises en scène et c’est assez amusant même si vers le milieu j’ai trouvé que ça commençait un peu à exagérer et à devenir… répétitif (sans dec !) : tout cet aspect m’a cependant rappelé plutôt agréablement le roman Fanfan d’Alexandre Jardin (où un couple répète à l’excès des scènes de séduction jusqu’à ce qu’elles soient parfaites).

Ensuite, ça s’enlise plus ou moins, et le dénouement ne m’a pas du tout convaincue, si on peut parler de dénouement d’ailleurs… aucune solution, aucune explication n’est avancée, le problème n’est pas résolu mais simplement fui, l’hypothèse la plus facile devient réalité ! j’ai été dépitée que le(s) scénariste(s) osent une telle fin, plus facile tu meurs ! (j’avais eu le même genre de déception à la fin de la BD de Trondheim Omni-Visibilis).

Bill Murray est chouette, sa placidité est toujours agréable à regarder, mais pas autant que dans Lost in Translation ou Broken Flowers ; au contraire certaines scènes auraient mérité un désespoir ou une joie un peu plus visibles à mon avis. Un très bon début, mais un film bof à cause d’une deuxième partie et fin un peu ratées à mon goût.

Tamara Drewe

Lundi 20 août 2012 à 0:20

·      http://25.media.tumblr.com/tumblr_ma2so0XseY1rpxoqlo1_500.jpg   Tamara Drewe, film réalisé par Stephen Frears

J’avais beaucoup aimé le roman graphique de Posy Simmonds, mais même si le film semble assez fidèle (si j’en crois mes souvenirs…) il ne m’a pas du tout fait le même effet. La BD a un côté un peu flippant que le film n’a pas, d’ailleurs il est présenté comme une « comédie ».

Sans être raté, je n’ai pas été vraiment sensible à cette façon de nous présenter cette histoire. Je ne saurais pas dire ce qui manque, les acteurs sont plutôt convaincants, mais on dirait qu’ils ne sont qu’esquissés, je n’ai pas réussi à vraiment m’attacher à eux… dans la BD c’était un peu plus le cas, et surtout ne connaissant pas la fin il y avait un suspense qui m’a donc manqué pendant le visionnage.

Dans le film on dirait qu’il s’agit simplement de l’histoire de plusieurs types attirés par la même donzelle, alors que dans la BD je sentais beaucoup plus l’atmosphère assez désespérante qui était derrière, l’ennui qui règne à la campagne et l’aspect tragique qui en découle, quoi qu’on fasse pour essayer de se sortir d’une situation médiocre où on s’est enlisé, tout se saura et finira en catastrophe… je n’ai pas tellement senti ce message dans le film alors qu’au final c’est ce qui m’avait le plus plu dans la BD.  

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Je vous conseille donc plutôt la BD :

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Edward Munch, la danse de la vie

Lundi 20 août 2012 à 0:15

 ·http://25.media.tumblr.com/tumblr_ma2t3x4AQv1qa21u7o1_500.jpg         Edvard Munch, film réalisé par Peter Watkins (1973, 3h30)

J’ai décrété lors de ma visite de l’exposition au centre Pompidou « Edvard Munch, un œil moderne » (et même avant, mais l’exposition me l’a confirmé) qu’il était mon peintre préféré, mais je continue de toujours connaître assez peu son œuvre, et quasiment pas sa vie (quand je lis des choses la concernant, j’ai tendance à l’oublier aussitôt). Ce film de 3h20 est donc très instructif de ce point de vue, même s’il ne couvre pas toute la vie de Munch. C’est vraiment un film « bizarre » dans lequel il faut entrer pour réussir à l’apprécier je pense ; le rythme m’a déconcertée pendant un certain temps, en effet des images issues de certaines scènes importantes sont répétées indéfiniment et s’intercalent au beau milieu de scènes qui n’ont rien à voir.

Par ce procédé, elles hantent le film d’une certaine façon, comme on comprend qu’elles ont pesé sur la vie et les pensées du héros – comme c’est une façon très subjective de montrer les choses, on ne peut dire de façon certaine que Munch a vraiment vécu les choses ainsi, ce n’est qu’une interprétation du réalisateur, combinée à celle qu’on fait de ces images, qui donne l’impression générale de baigner dans un environnement très particulier, à la fois familial, géographique et historique, et mental : on est immergé dans la famille de Munch, on passe avec lui des soirées avec ses amis intellectuels et artistes de l’époque, on assiste à ses rendez-vous galants, on est derrière lui et voit des détails en gros plan de ce qu’il peint (moment très étrange et agréable quand on voit naître sous nos yeux la première version de l’Enfant malade, tableau que j’ai vu en vrai et qui m’avait beaucoup touchée).

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On a des témoignages « face à la caméra » d’un grand nombre de personnage, une voix-off qui encadre le tout… tout en baignant dans la façon de voir des choses que devait avoir Munch, on a aussi des points de vue multiples, ça a été notamment assez dur d’être confronté à toutes les critiques négatives que son travail a reçu ! (ça m’a paru incroyable surtout !).

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C’est donc de manière à la fois directe (on est plongé à l’excès dans ce qui l’a touché le plus) et détournée qu’on a accès au personnage : lui-même parle assez peu. L’acteur qui l’incarne est terriblement charismatique !!! (et sachez que je suis très difficile) son air absent, malade font assez froid dans le dos, donnent envie de s’approcher, d’en savoir plus, et correspondent assez à l’image que je me fais de l’œuvre de Munch. A cause des différents procédés cinématographiques employés, de la narration disloquée, du choix des acteurs et des évènements relatés, on a comme un réelle correspondance entre le fond du film – Munch – et sa forme qui a elle-même quelque chose de très « munchien ». Un biopic super-riche et réussi donc qui donne envie d’en savoir plus, de le revoir en connaissant mieux tous les tableaux évoqués, d’en savoir plus sur le contexte culturel de ces années (on voit pas mal Strindberg par exemple, et je ne le connais encore que de nom…).
 
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