FERIOJ ( journal culturel )

Jeux interdits

Lundi 20 août 2012 à 0:00

 L’alliance (parfaite ?) entre l’horreur de la guerre et la fraîcheur de l’enfance qui distribue généreusement humour et tendresse.

Caractère pittoresque amusant du cadre, la famille paysanne (leur bonté et simplicité, leur langage... tout ça est très caricatural mais bon) qui recueille la petite Paulette devenue récemment orpheline à cause d’un bombardement ; la beauté de son amitié avec Michel, les conséquences absurdes et énormes de leurs jeux morbides, et puis évidemment, la musique entêtante qui doit rapidement agacer celui qui ne la supporte pas, coup de chance je l’aime beaucoup, depuis longtemps.

Enfin ce qu'on retient, c'est surtout la merveilleuse interprétation des deux gosses ! Je ne sais pas si j'avais déjà vu des enfants aussi petits jouer aussi juste des trucs aussi forts. Et ça sait être drôle, c'est ça qui empêche que le film soit lourdingue. 

Talons aiguilles

Dimanche 19 août 2012 à 23:58

Une relation mère-fille ambivalente mais toujours forte assez finement décrite, narcissisme de la mère star, désir de reconnaissance de sa fille, rivalité, incompréhension mais finalement amour entre les deux femmes, amitié trouble avec une personne de genre ambigu, passion, jalousie, meurtre, mensonge, mystère, identités mouvantes ; ingrédients almodovaresques joliments combinés, l’ensemble atteint son paroxysme lors de la prestation de la mère chantant Piensa en mi, chanson qui m’émeut hors contexte depuis des années et qui prend évidemment tout son sens dans ce film.

Je suis aussi charmée par Marisa Paredes qui m’avait déjà séduite dans Tout sur ma mère, et Victoria Abril est aussi fragile que diabolique. Je regrette un peu qu’on devine si facilement les réponses aux deux questions principales du film, cela aurait été bien plus fort si on n’avait pas vu venir à 3 kilomètres les deux pseudo-coups de théâtre, mais j’ai quand même beaucoup apprécié pour les raisons exposées ci-dessus.  

Délicieuses pourritures

Dimanche 19 août 2012 à 23:57

http://25.media.tumblr.com/tumblr_mbsyrg6yLr1rpxoqlo1_400.jpg Superbe titre et un résumé qui donne envie – intégrer 4ème de couv ici.

Me rappelle le film Noce Blanche et le roman Splash de Sheila Kohler (et son adaptation ciné, Cracks)
 
J’aime bien les histoires d’adolescence paumée, d’amour profs-élèves, ça m’intéresse de lire la description du mélange fascination / emprise malsaine. Je dirais que ce roman a correspondu à mes attentes de manière confortable, sans vraiment me surprendre ni me déranger ; je suis donc satisfaite, ai passé un très agréable moment de lecture. Peut-être qu’au final je regrette quand même que ça n’aille pas plus loin, qu’il n’y ait pas eu d’élément inédit qui en aurait fait une lecture plus originale que prévu. C’est surtout dommage que le roman soit si court, environ 125 pages, même si je ne sais pas quel aspect l’auteur aurait pu développer sans que ça devienne répétitif…

A lire si ce genre d’histoire vous plaît, c’est bien traité, mais je crois qu’au final dans un genre similaire j’ai paradoxalement préféré Splash (paradoxalement car dans le roman de Kohler il ne se passe pas tant de choses dérangeantes que ça, sur le plan des faits Délicieuses pourritures va plus loin). Peut-être que ce roman m’aurait plus marquée il y a quelques années, peut-être que je commence à me blaser ?

Dumbo

Dimanche 19 août 2012 à 23:57

http://25.media.tumblr.com/tumblr_m9ex50DnIA1rpxoqlo1_500.jpgUn Disney que j’avais dû voir une fois petite mais je n’en gardais aucun souvenir ; assez court et simple en fait, les décors sont assez ternes, il y a peu d’ombres mais plutôt des aplats de couleurs, les personnages sont peu caractérisés, il y a assez peu d’humour et les chansons ne restent pas en tête, à part la dernière qui sort un peu du lot.

En somme, je le considérerais comme un Disney mineur et carrément décevant si deux éléments ne venaient pas rattraper un peu le tout : même s’ils ne sont pas  très originaux, les animaux (surtout Dumbo et sa mère) sont très mignons, les expressions sont réussies et dans leur manière de se déplacer, de se tenir et d’interagir avec les objets qui les entoure, il y a quelques trouvailles amusantes ; et SURTOUT, la scène d’ivresse est un gros délire !

Alors que tout le reste est très convenu, cette scène est complètement barrée et innovante d’un point de vue créatif, je pense que c’est sur cette scène que les dessinateurs ont eu le plus de liberté et ont pu réellement s’amuser.   

Star Wars IV : un nouvel espoir

Dimanche 19 août 2012 à 23:56

Star Wars IV : un nouvel espoir, film réalisé par George Lucas (1977)

Une des nombreuses failles de ma culture (ahah) : je n’avais jamais vu aucun Star Wars. Jusqu’à il y a quelques années, toute histoire de science-fiction incluant des robots et des voyages dans l’espace m’indifférait complètement et c’est pourquoi cette saga ne m’a jamais attirée. Et surtout, c’est tellement populaire que je trouvais ça bien trop « mainstream » pour moi (sans connaître le mot « mainstream » j’étais une petite snob, que je suis probablement toujours un peu).
 
Vu le succès de Star Wars j’ai fini par me dire qu’il doit bien y avoir quelque chose qui le justifie, et puis je me suis mise en tête de me « cultiver », à la fois en regardant des films dont le sujet me plaît (« de mon genre »), des films anciens célébrés par des cinéphiles qui se la pètent (ou qui ne se la pètent pas d’ailleurs), et des films qui ont été de gros succès « de masse », Star Wars se situant dans cette catégorie (et c’est pour cette même raison que j’essaierai de regarder tantôt Matrix et Retour vers le futur). Toujours imbibée de vieux préjugés, je m’attendais quand même à un truc un peu pourri ; j’ai d’ailleurs eu du mal à entrer dedans et le début m’a plutôt ennuyée, sans compter le fait que je flippais parce que pendant le passage du kidnapping de la princesse Leia, je ne comprenais rien à ce qui se passait (et mettait sans arrêt en pause en importunant mon frère : « c’est qui eux ? ils sont gentils ou méchants ? »). Jusqu’à la rencontre avec Obi-Wan Kenobi en gros je n’étais pas vraiment dedans, même si j’ai assez rapidement apprécié le côté boulet de C3PO et les petits bruits kawai émis par R2D2 et les Jawas.
L’histoire en elle-même m’a paru assez simpliste, mais amusante, les scènes d’action sont pas mal foutues (sauf la dernière trop longue à mon goût, je commençais à avoir ma dose et j’avais hâte de voir l’Etoile de la Mort détruite), tout est très prévisible mais quand même marrant. Cela se regarde bien donc et il y a pas mal de petits détails qui m’ont plu : je suis fan de Chewbacca <3 (ça fait des années que je connais son nom – mon frère me surnomme régulièrement ainsi - en sachant juste qu’il s’agit d’un truc poilu mais je ne l’avais jamais vu et en effet il est TROP MIGNON !!!!), pour un film de 1977 je trouve que les effets spéciaux sont pas mal foutus et l’aspect un peu « carton pâte » m’a fait craquer, mention spéciale à toutes les « créatures » qui ont l’air d’être des costumes en peluche ou plastique, j’adore, j’étais totalement en extase devant.
Je pensais que l’histoire serait plus compliquée et Dark Vador beaucoup plus effrayant ; je ne sais pas comment il évolue dans les autres films mais pour le moment il m’a surtout fait penser à un playmobil avec un cape de Zorro et sa voix n’est pas du tout comme je l’imaginais ! Puis je regrette que le passage de Luke dans le monde de Jedi soit plus développée, que sa découverte et son apprentissage de la maîtrise de la Force prenne plus de place dans le film là c’est seulement survolé. Enfin, le tout était pas mal et ce qui m’a manqué sera peut-être développé dans les autres volets ? Beaucoup aimé la princesse Leia aussi !
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