FERIOJ ( journal culturel )

Caramel

Samedi 4 août 2012 à 0:12

http://25.media.tumblr.com/tumblr_m879c0Yj8l1qa21u7o1_500.jpgCaramel, film réalisé par Nadine Labaki, 2007, 1h35. Allociné / Sens Critique

Synopsis :
 A Beyrouth, cinq femmes se croisent régulièrement dans un institut de beauté, microcosme coloré où plusieurs générations se rencontrent, se parlent et se confient.
Layale est la maîtresse d'un homme marié. Elle espère encore qu'il va quitter sa femme.
Nisrine est musulmane et va bientôt se marier. Mais elle n'est plus vierge et s'inquiète de la réaction de son fiancé.
Rima est tourmentée par son attirance pour les femmes, en particulier cette cliente qui revient souvent se faire coiffer.
Jamale est obsédée par son âge et son physique.
Rose a sacrifié sa vie pour s'occuper de sa soeur âgée.
Au salon, les hommes, le sexe et la maternité sont au coeur de leurs conversations intimes et libérées.

(euuh je suis pas trop d'accord avec le synopsis dans la mesure où il ne me semble pas qu'elles parlent de maternité... !? mais à part ça c'est bon)

Je pense que je n'avais jamais vu de film libanais, je connais rien à la société libanaise, je connais rien aux salons de beauté / à l'ambiance qui y règne quelle que soit le pays, j'aime bien les films qui mettent en avant des personnages féminins, leurs amitiés, leurs problèmes, leurs histoires d'amour, etc,

C'est bateau tout ce que je dis là mais j'ai trouvé ce film vraiment très agréable à regarder j'ai passé un super-moment, belle galerie de personnages, quelques scènes très touchantes, c'était Mayout qui m'avait conseillé ce film sur Sens Critique (enfin pas à moi personnellement, mais vous voyez ce que je veux dire) et je suis bien contente de l'avoir noté dans mes tablettes et de l'avoir enfin emprunté.

Beaucoup aimé la musique aussi (évidemment !) et l'entretien avec la réalisatrice Nadine Labaki dans les bonus du DVD, où elle explique un peu ce qui l'a poussé à faire ce film, comment elle a choisi le casting, quelles réactions elle a eues...

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Citizen Kane

Vendredi 3 août 2012 à 18:57

http://25.media.tumblr.com/tumblr_m86uwk32Tl1qa21u7o1_500.jpgCitizen Kane, d'Orson Welles, 1941, 1h59. Allociné / Sens Critique

Considéré comme le "meilleur film de tous les temps" selon le classement du magazine Sight & Sound - enfin, de 1962 jusqu'à hier, à présent c'est Vertigo qui est à la première place - et vanté des tas de fois par mes profs de fac, il fallait bien que je surmonte mon appréhension (ma peur d'être déçue, de ne pas le comprendre...) et que je le voie enfin.

Citizen Kane, mais qu'est-ce que c'est ? Une sorte de biopic qui nous présente la vie d'un magnat de la presse mort dans les années 40 au USA, et une sorte d'enquête, car l'homme en question meurt en prononçant un mot mystérieux "Rosebud"... un journaliste va alors chercher ce que signifie ce mot. Cette énigme nous accroche au film car on veut aussi découvrir le secret qui entoure ce mot... tout en le desservant un chouïa malgré tout : pendant tout le visionnage j'ai été frustrée car j'avais l'impression qu'on n'avançait pas tellement, et peur qu'on n'ait jamais le fin mot de l'histoire ! Je pense donc qu'en le revoyant je l'aimerais mieux car je serais moins "stressée" (ahah) et je pourrais remarquer plus de choses.

Y'a plein de trucs à voir, justement trop pour tout déceler du premier coup, et je me sens bêêête (mais ça ne me gêne pas). Quand Susan part par exemple, on la voit de profil et un élément du décor à l'avant-plan sur le côté fait écho à sa silhouette : une poupée. Esthétiquement, c'est chouette, et surtout, connaissant la relation entre Charles Foster Kane et sa femme, ben c'est sacrément bien fichu. Ce n'est qu'un infime détail, mais je suis à peu près sûre que des trouvailles comme ça, il y en a des tonnes dans le film, et c'est ce qui fait sa richesse, ce qui donne envie de le revoir et ce qui justifie qu'on le définisse comme un "film culte". 

Techniquement donc, ce film semble être une pointure, pour la composition des plans (cf mon exemple juste au-dessus) mais pour plein d'autres éléments tels que le maquillage, le montage, les effets spéciaux, ETCAETERA, plein de trucs dont je n'ai pas forcément conscience mais qui étaient des innovations à l'époque et qui ont influencé plein de films par la suite. Je vous conseille cette critique qui développe un peu les différents aspects techniques pour lesquels on peut applaudir ce film.

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Concernant le sujet du film et l'effet qu'il m'a fait, ce que j'ai pensé des personnages... J'aime pas spécialement le genre du biopic, et encore moins quand il s'agit de retracer la vie d'un homme puissant, ça ne m'émoustille pas plus que ça, en tout cas ce n'est pas du tout un argument qui suffirait à me faire aimer un film (par exemple j'ai détesté J. Edgar). Mais là, ça passe très bien car on sent qu'il y a plein de non-dits, que le héros a une personnalité suffisamment compliquée pour que ça soit intéressant et qu'on ait envie de le comprendre. Il est avide de pouvoir, de reconnaissance, il veut qu'on l'aime mais son narcissisme et sa mégalomanie sont aussi des boucliers qui lui font repousser le monde quand celui-ci le déçoit, et j'ai particulièrement été touchée par la relation qu'il a avec sa seconde femme, d'un côté il la manipule complètement et agit de manière dégueulasse, de l'autre ça fout les boules quand elle se casse et qu'on le voit tout démuni, au final impossible de vraiment le juger en tirant une conclusion catégorique sur son cas ! 

Bref, plein de raisons qui font que, ok, je m'incline, autant j'ai été un petit peu déçue par M le Maudit, le début de l'Aurore et même un peu par le Dictateur (pour citer quelques-uns des "films cultes" que j'ai vus récemment, mais je ne désespère pas de les apprécier plus quand je les reverrai héhé), autant j'admets que Citizen Kane mérite vraiment le bien qu'on dit de lui, même si je ne le mettrais pas dans mon top 10 pour autant - pas encore en tout cas. 
 
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Sept ans de réflexion

Vendredi 3 août 2012 à 0:33

 http://24.media.tumblr.com/tumblr_m85fvcEzFu1qa21u7o1_500.jpgSept ans de réflexion, film réalisé par Billy Wilder, avec Marilyn Monroe, Tom Ewell... 1955, 1h45. Allociné / Sens Critique 

Synopsis :  Richard Sherman, un publiciste, vient de déposer à la gare sa femme et ses enfants. Il prévoit de rester seul pour les vacances d'été dans son appartement new-yorkais. Après sept ans de mariage, il fantasme allègrement sur les filles qu'il rêve de séduire. Sa solitude va vite être troublée par sa charmante voisine blonde du dessus. Il ne tarde pas à l'inviter chez lui pour prendre un verre.  

C'est chou, ça se regarde sans peine, Marilyn Monroe est plutôt ravissante, mais c'est quand même très léger, je regrette que Marilyn n'ait pas un rôle plus profond que ça (ou plutôt qu'à aucun moment son rôle ne se complique, sauf peut-être quand elle lui dit "si j'étais votre femme, je serais très jalouse de vous", mais bon c'est tout) ; et surtout le héros m'a exaspérée. Il passe son temps à parler tout seul et à se faire des films, que cela soit pour fantasmer sur toutes les femmes de son entourage ou pour ensuite culpabiliser et s'imaginer qu'il va être découvert. C'est assez marrant mais ça devient vite lourd ; au moins il est très humain, on ne peut pas lui ôter cela, mais sa lâcheté, sa (fausse) frime et sa mauvaise foi ont eu raison de ma patience, à force, j'ai eu envie de le secouer, il pourrait être touchant (il est tenté par l'adultère, mais en fait non, alors il hésite, se cherche des excuses, fait des avances puis recule...) mais a surtout titillé ma misandrie au final - sauf dans la scène où il se demande comment emballer la pagaie de son fils, une de mes scènes préférées du film. 

http://25.media.tumblr.com/tumblr_m85fndSxxQ1qa21u7o1_500.jpgJ'aurais aimé qu'on en sache aussi un peu plus sur sa femme, et aussi qu'on en sache un peu plus sur Marilyn... enfin, je dis ça mais si ça avait été le cas on se serait éparpillé, le film aurait été trop long, etc. J'aime bien l'idée de départ mais je regrette que sur certaines scènes on succombe à la facilité, tout est assez prévisible. Quant à la fameuse scène où la robe de Marilyn Monroe se soulève à cause des bouches de métro, je regrette un peu qu'on n'en voie pas plus finalement ! ahah. Malgré toutes mes petites critiques, un film assez sympathique, mais j'ai largement préféré Certains l'aiment chaud du même réalisateur (et j'ai seulement vu ces deux films avec Marilyn Monroe donc ma comparaison s'arrêtera là pour aujourd'hui). 

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M le Maudit

Jeudi 2 août 2012 à 18:59

http://24.media.tumblr.com/tumblr_m850iqx7G61qa21u7o1_500.jpg M le Maudit, Fritz Lang, avec Peter Lorre. Allemagne, 1932, 1h45. Allociné / Sens Critique

trouvé sur wikipedia :
  Un meurtrier d'enfant jette les habitants de Berlin dans la terreur et l'hystérie si bien que la police et la pègre se mettent toutes les deux à sa poursuite. Des avis de recherches sont lancés et une récompense est promise. Dans une cité ouvrière, une mère attend impatiemment le retour de sa fille de l'école, mais un inconnu qu'on ne montre pas réussit à l'attirer avec des sucreries. Après avoir découvert le cadavre, la police intensifie ses efforts de recherche, en vain. Les Berlinois en viennent à se soupçonner les uns les autres. Les dénonciations anonymes font croître la tension et les policiers sont à bout de forces. Il s'agit du premier film parlant de Fritz Lang qui a jusqu'alors dirigé plus d'une douzaine de films muets y compris Metropolis. Avec le temps, M le maudit est devenu un classique reconnu, rivalisant avec les autres œuvres de Lang pour le titre d'opus magnum. Lang a été aussi un pionnier dans l'utilisation du leitmotiv pour donner plus d'intensité à l'accompagnement musical. 

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L'acteur qui joue le meurtrier, Peter Lorre, m'a carrément impressionnée (je suis sensible aux yeux exorbités / jeux expressionnistes, tout ça). Le début est très très bien, quand on voit toute la population devenir obsédée par la recherche de cet homme ; la fin aussi, quand il tente d'expliquer sa folie et quand son avocat improvisé le défend. J'aime de plus en plus le noir et blanc et toutes les ambiances que ça implique souvent, les jeux d'ombres et de lumière dans les escaliers, les coins de rue... et puis le sifflotement caractéristique du personnage reste en tête et est bien flippant. J'aurais donc dû adorer ce film... hélas je me suis quand même pas mal ennuyée au milieu. Dommage. A revoir peut-être un soir où je me sentirais plus d'humeur ? 

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Le Tombeau des Lucioles

Jeudi 2 août 2012 à 18:43

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Le Tombeau des lucioles
, d'Isao Takahata, 1988, 1h25. Sens Critique / Allociné

Synopsis :  Japon, été 1945. Après le bombardement de Kobé, Seita, un adolescent de quatorze ans et sa petite soeur de quatre ans, Setsuko, orphelins, vont s'installer chez leur tante à quelques dizaines de kilomètres de chez eux. Celle-ci leur fait comprendre qu'ils sont une gêne pour la famille et doivent mériter leur riz quotidien. Seita décide de partir avec sa petite soeur. Ils se réfugient dans un bunker désaffecté en pleine campagne et vivent des jours heureux illuminés par la présence de milliers de lucioles. Mais bientôt la nourriture commence cruellement à manquer. 

Je ne sais pas pourquoi, je m'attendais à une animation et à des couleurs pourries, la faute à la jacquette peut-être (j'ai emprunté le DVD à la médiathèque et les couleurs sont légèrement délavées), et comme il s'agit d'un film d'animation japonais "culte" dont j'entends parler depuis des lustres, je m'attendais à un vieuux film (en fait il ne date "que" de 1988) au graphisme vieillot ; bonne surprise du point de vue du graphisme, ça reste très joli !

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Je connaissais à l'avance le sujet et j'avais lu que ce film est d'une "tristesse insoutenable" mais j'ai quand même été étonnée par l'apparition à l'écran de certaines choses dures comme des blessures sanguinolentes, des cadavres calcinés, d'autres recouverts de mouches... éléments horribles qui contrastent avec d'autres plus positifs et poétiques comme des paysages verdoyants, une boîte de bonbons, et les fameuses lucioles. La gamine, Setsuko, est super-mignonne, je pense que cela ne serait pas passé si elle avait été "parfaite" dans le genre "sage comme une image" mais au contraire elle a des attitudes réalistes (quand elle boude, se plaint parce qu'elle a envie de faire pipi, fait l'andouille...) qui la rendent encore plus attachante. Le dévouement de son frère Seita pour elle est compréhensible mais cependant admirable.

Pas de grande surprise au niveau du scénario car on m'avait spoilé (mal cependant, je m'attendais à quelque chose d'un poil différent mais bon ça reste le même genre d'horreur). Je n'ai pas pleuré, peut-être parce que j'étais trop fatiguée et à cause du faux spoiler que j'avais en tête, je m'attendais à encore "pire" (et puis on connaît la fin dès le début aussi), mais on termine le visionnage bien dégoûté quand même. A voir, mais à ne pas montrer à des enfants trop jeunes (si je l'avais vue petite je pense que j'aurais eu largement de quoi cauchemarder pendant des années !)
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