Série suédoise de science-fiction (non terminée) réalisée par Lars Lundström, diffusée sur arte (la diffusion de la saison 2 vient de s'achever). 2 saisons - 10 épisodes de 58 minutes pour chaque saison.
Synopsis : (merci site d'Arte) Dans un monde proche du nôtre, les hubots (human robots) ressemblent à s’y méprendre aux êtres humains qu’ils remplacent dans les tâches domestiques. Une cohabitation qui engendre des relations complexes et des émotions contrastées, entre amour et haine, alors que certains humanoïdes rêvent d’émancipation.
Mon avis : J'ai été vraiment très très fan de la première saison. On découvrait cet univers, on se demandait jusqu'où allait "l'humanité" de ces robots pas comme les autres, les "hubots", on apprenait à découvrir les personnages, et l'intrigue qui développe trois histoires parallèles et qui se rejoignent est très prenante :
1) un groupe de robots plus indépendants que les autres cherche à survivre dans un monde où leur indépendance les rend illégaux, on les suit dans leur fuite et on a peur qu'ils se fassent prendre
2) leur pote Léo (un humain... mais est-il un humain comme les autres ?) est amoureux d'une hubote "libre", Mimi, et la recherche parce qu'elle a été enlevée
3) nous, spectateurs, suivons aussi en même temps la nouvelle vie de Mimi, son intégration dans une famille "normale" plutôt sympathique - personnellement j'adore le personnage d'Inger, la femme avocate qui va prendre le parti des hubots tout en cherchant toujours à être rationnelle
(et il y a encore bien d'autres personnages secondaires qui au fil de la série vont prendre de plus en plus d'importance en apportant leurs histoires à eux.... !)
Je ne me considère pas spécialement comme fan de science-fiction mais cette série développe précisément ce qui m'intéresse dans le genre, quand ça pose vraiment des questions sur nos liens à la technologie, sur ce que le progrès technologique peut apporter à l'humanité, sur notre capacité à gérer ce progrès, sur la définition même de l'humanité... On pense beaucoup à Blade Runner. Et quand on comprend à quel point toute cette histoire de robots-humanoïdes-plus-que-de-simples-machines soulève une foule de problèmes éthiques c'est là que ça devient vraiment vertigineux. Plus on s'attache aux personnages des hubots, plus on comprend leur complexité, plus il devient difficile de prendre parti, parce que la situation n'est pas manichéenne : ce ne sont pas les méchants humains d'un côté et les gentils hubots de l'autre, non, il y a des bons et des méchants dans les deux camps, divers personnages servent leurs intérêts, qui s'opposent, et c'est bien compréhensible et défendable dans diverses situations, et certains jouent double jeu, ou changent d'avis... On peut aussi énormément transposer tous ces problèmes de relations entre humains et hubots dans notre société, cela fait complètement écho aux problèmes de racisme / exploitation / discriminations envers les minorités de manière générale... tout l'aspect psychologique, politique et philosophique autour des hubots est vraiment très bien exploité, c'est le gros point fort de cette série à mes yeux. Réflexion sur l'esclavage, l'égalité, la liberté, la responsabilité, la dignité humaine... c'est vraiment très riche.
J'ai cependant été plutôt déçue par la deuxième saison. Certains des problèmes posés dans la première saison ont été résolus et les nouvelles problématiques mises en place m'ont moins intéressée pour certaines, certains personnages que j'aimais bien ne sont plus là et les nouveaux m'ont paru moins charismatiques. Des personnages qui étaient secondaires dans la première saison deviennent beaucoup plus importants mais j'étais moins attachée à eux et comme je ne me souvenais plus forcément de qui ils étaient, je me suis retrouvée à plusieurs reprises assez perdue. A un moment donné j'ai eu vraiment l'impression qu'il y avait trop de personnages, il a fallu par moments que je demande aux potes avec qui j'ai visionné toute cette série de me rafraîchir la mémoire (mais bon ça, c'est peut-être simplement mon cerveau qui fatigue)... et globalement j'ai l'impression qu'on découvre moins de trucs, que ça avance moins, qu'on perd pas mal de temps à s'intéresser à des "guéguerres" intra-clans. On apprend certes pas mal de trucs sur l'origine des hubots les plus "particuliers" mais au final je me rends compte que ce n'était pas ça qui m'intéressait le plus, la quête principale qui fait l'objet de la deuxième saison ne m'a pas autant accrochée que celle de la première saison.
Ce second constat n'enlève rien à mon émerveillement concernant la première saison qui mérite amplement d'être vue et je ne saurais suffisamment louer ! Et je pense bien que je regarderai la troisième aussi - cela sera seulement avec un peu moins d'empressement qu'à la fin de la première. Quoi qu'il en soit, Real Humans est une très bonne série que je vous conseille donc de regarder (en version originale sous-titrée bien sûr, essayer d'apprendre des mots en suédois est aussi un des intérêts de la série héhé - par exemple "tak" veut dire "merci", vous êtes ravi de le savoir).
(ah, et si vous avez vu Morse - j'adore ce film ! - vous serez content-e de retrouver dans cette série Kåre Hedebrant, l'acteur qui incarnait le jeune héros, Oskar)
Présentation un peu plus développée de la saison 1 :
(pas d'énormes spoilers, ça donne simplement un peu plus d'informations concrètes sur la situation initiale)
Assistance aux personnes âgées, aide aux devoirs, tâches domestiques : ces employés modèles sont serviables et corvéables à merci. Mais leur étrange présence engendre des émotions contrastées parmi les humains.
Bande-annonce saison 1 (en VF)
(ah, et si vous avez vu Morse - j'adore ce film ! - vous serez content-e de retrouver dans cette série Kåre Hedebrant, l'acteur qui incarnait le jeune héros, Oskar)
Présentation un peu plus développée de la saison 1 :
(pas d'énormes spoilers, ça donne simplement un peu plus d'informations concrètes sur la situation initiale)
Assistance aux personnes âgées, aide aux devoirs, tâches domestiques : ces employés modèles sont serviables et corvéables à merci. Mais leur étrange présence engendre des émotions contrastées parmi les humains.
Plébiscités par certains, ils suscitent une hostilité croissante chez d’autres, d’autant que la frontière entre êtres vivants et machines s’estompe, a fortiori quand l’amour s’en mêle.
De leur côté, les hubots manifestent de plus en plus une volonté d’indépendance. Leur rébellion a déjà commencé : Leo et Niska ont pris la tête d’un groupe d’affranchis, appelé «les enfants de David». Quand Mimi, l’une d’entre eux, est enlevée par des trafiquants, Leo, amoureux d’elle, part à sa recherche.
Pendant ce temps, l’acquisition d’un premier hubot bouleverse la vie de la famille Engman, tandis que le grand-père doit renoncer au sien, défaillant, pour un nouveau modèle dédié à la gériatrie.
Voisin des Engman, Roger, un contremaître, assiste impuissant au remplacement des ouvriers de son atelier par des légions d’humanoïdes, et bientôt, sa femme le quitte pour leur hubot. Dans cette société en mutation, la tension monte.
De leur côté, les hubots manifestent de plus en plus une volonté d’indépendance. Leur rébellion a déjà commencé : Leo et Niska ont pris la tête d’un groupe d’affranchis, appelé «les enfants de David». Quand Mimi, l’une d’entre eux, est enlevée par des trafiquants, Leo, amoureux d’elle, part à sa recherche.
Pendant ce temps, l’acquisition d’un premier hubot bouleverse la vie de la famille Engman, tandis que le grand-père doit renoncer au sien, défaillant, pour un nouveau modèle dédié à la gériatrie.
Voisin des Engman, Roger, un contremaître, assiste impuissant au remplacement des ouvriers de son atelier par des légions d’humanoïdes, et bientôt, sa femme le quitte pour leur hubot. Dans cette société en mutation, la tension monte.
Petite présentation de la saison 1 qui donne envie sans trop spoiler (3 minutes, suédois sous-titres anglais)
Bande-annonce saison 1 (en VF)