A voir cette semaine :
Genre : indéfini ? (cliquez pour avoir accès à la vidéo)
(titre original : Orchids : my intersex adventure).
Un documentaire australien autobiographique sur l'intersexuation, qui ne dure 47 minutes. Cela faisait un moment que je voulais le voir ! Il est passé sur Arte le jeudi 2 janvier et est donc encore en ligne sur internet pendant 7 jours. L'auteur et "héroïne" du documentaire, Phoebe Hart, nous raconte son parcours et nous fait rencontrer d'autres personnes atteintes du même syndrome. Il s'agit du syndrome d'insensibilité aux androgènes (ou pseudo-hermaphrodisme). Phoebe a des chromosomes masculins mais ne produit pas de testostérones. Elle est née sans utérus, et avec des testicules qu'on lui a ôtées à l'adolescence pour continuer de la féminiser (pour que sa poitrine se développe par exemple) et essayer ainsi de "gommer" sa différenciation sexuelle. Sa soeur est atteinte du même syndrome, qui a pourtant été un véritable tabou dans son entourage pendant des années ; c'est pour briser cette loi du silence qu'elle a décidé de réaliser ce film, à la fois documentaire sur l'intersexuation et reportage personnel.
Un article avait déjà été fait sur madmoizelle pour présenter ce documentaire lors de sa précédente diffusion, à lire ici.
Autres articles sur le même sujet :
- Le Monde Magazine : Fille ou garçon ? Non, intersexués"
- sur le blog des 400 culs : Intersexe : un corps peut en cacher une paire et "Il n'existe pas 2 sexes (mâle et femelle) mais 48"
Les cas d'intersexuation sont rares... mais loin d'être exceptionnels, cf ces statistiques issues de l'article du Monde :
"1 sur 2000 - C'est la proportion généralement reconnue d'intersexués dans la population, si on tient compte de la discordance entre les gonades (testicules ou ovaires) et les chromosomes (XY ou XX).
1 sur 500 Le chiffre est bien plus important si on élargit à toutes les variations du développement sexuel, ou bien au niveau des hormones, des gènes, etc. Le fondateur de l'Organisation internationale des intersexués avance même le chiffre de 4 %."
... De quoi remettre en question les certitudes étriquées de celleux qui pensent qu'il y a une différenciation stricte entre hommes et femmes et que chacun devrait bien prendre garde à se conformer à sa petite case bien définie ! ;)