Je ne connaissais presque pas Desproges, mais j’avais envie de le découvrir depuis longtemps, et je trouve que c’est un très beau titre. (et je suis très sensible aux titres)
Son style gentiment emberlificoté, le mélange entre le pédant et le familier est extra, on sait jamais sur quel pied danser, tantôt il essaie de se faire passer pour un connard misogyne (ou raciste, ou autre), et deux secondes après on comprend qu’il n’en est rien, ou qu’en tout cas les choses sont plus compliquées que ça ; ou bien il fait mine de commencer une anecdote très compliquée, mais qui va se développer en gros n’importe quoi et finalement volontairement tomber à plat, et je ne voyais pas forcément venuirl’absurdité de la chose donc c’était d'autant marrant (même si je me suis trouvée bête plusieurs fois, ahah). Il devait être sacrément torturé, et ça devait être un type bien, enfin j’ai envie de lire plus de choses de lui ! I
Il y a déjà plein plein de phrases de lui que je connaissais et qui sont extraites de cet opus, « ce n’est pas parce que je ne suis paranoïaque qu’ils ne sont pas tous après moi », « Plus je connais les femmes, plus j’aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j’aime ma chienne. », tout le développement pour essayer de répondre à la question « peut-on rire de tout ? » , « Les deux tiers des enfants du monde meurent de faim, alors même que le troisième tiers crève de son excès de cholestérol. »
Il y a déjà plein plein de phrases de lui que je connaissais et qui sont extraites de cet opus, « ce n’est pas parce que je ne suis paranoïaque qu’ils ne sont pas tous après moi », « Plus je connais les femmes, plus j’aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j’aime ma chienne. », tout le développement pour essayer de répondre à la question « peut-on rire de tout ? » , « Les deux tiers des enfants du monde meurent de faim, alors même que le troisième tiers crève de son excès de cholestérol. »
Pour résumer tout ce que je pense de lui, il suffit que je partage avec vous mon ressenti sur le chapitre sur les chauffeurs de taxi. Il commence par dire qu’il ne les aime pas (de toute façon il est atteint de "misanthropie galopante"), alors ça m’a agacée sur le coup, a priori je suis pas fan des râleurs systématiques, j’aimerais plutôt être optimiste, et surtout mon père a été chauffeur de taxi, alors je l’ai pris comme une insulte à son encontre ; mais ce qui a commencé à me dérider, c’est cette phrase merveilleuse qui explique pourquoi il n’aime pas les chauffeurs de taxi : « Il n'y a que deux sortes de chauffeurs de taxis : ceux qui puent le tabac, et ceux qui vous empêchent de fumer. » (mon père est donc de la deuxième catégorie, héhé). Mais c’est la suite du chapitre qui est véritablement géniale, je la raconte pas mais ça montre que son regard sur le monde n’a rien de cynique et méchant, bien au contraire, c’est l’inverse de l’indifférence et ça m’a touchée.
Et puis il y a des expressions typiquement de lui, toutes les variantes de « Dieu me tripote », et des phrases joliment tordues (tordantes ?) comme « à mon avis, et mon avis est généralement l'avis auquel j'ai le plus volontiers tendance à me référer quand il m'arrive de vouloir objectivement savoir vraiment ce que je pense »… etc. C’est bien, c’est beau, c’est savoureux, c’est Desproges, mangeons-en.
(Premier livre lu du challenge ABC)
Bonus : Dans la vidéo ci-dessous (que j'avais par hasard déjà vue), Pierre Desproges déclame ce qui correspond au "chapitre pitre" de Vivons heureux en attendant la mort.
Et puis il y a des expressions typiquement de lui, toutes les variantes de « Dieu me tripote », et des phrases joliment tordues (tordantes ?) comme « à mon avis, et mon avis est généralement l'avis auquel j'ai le plus volontiers tendance à me référer quand il m'arrive de vouloir objectivement savoir vraiment ce que je pense »… etc. C’est bien, c’est beau, c’est savoureux, c’est Desproges, mangeons-en.
(Premier livre lu du challenge ABC)
Bonus : Dans la vidéo ci-dessous (que j'avais par hasard déjà vue), Pierre Desproges déclame ce qui correspond au "chapitre pitre" de Vivons heureux en attendant la mort.
Enfin, tout ça pour dire que si tu ne l'as pas encore écouté ou regardé, je te conseille vivement de le faire! Son côté "maladroit" (on se demande ce qu'il fiche sur scène, il a l’air de s'être perdu...!), "pas drôle" (il y a toujours un certain "décalage", on a l’impression qu'il fait rire malgré lui), la façon dont il raconte les histoires (ç'aurait pu être un magnifique conteur!) etc. font qu'il est aussi intéressant à regarder/écouter qu'à lire!
Bref. Si ça t’intéresse, voilà une des premières vidéos (si ce n’est la première) de lui que j’ai vue et donc que j'ai adorée: http://www.dailymotion.com/video/x6jxnp_les-cintres-integral_fun#.UOdhOm_8LiU.
P.S. : perso, dans le genre expressions cultes, je ne me lasse pas de "comme je vous le disais, avant d’être assez grossièrement interrompu par moi-même..."!