FERIOJ ( journal culturel )

Vacances romaines

Vendredi 21 septembre 2012 à 0:36

http://24.media.tumblr.com/tumblr_mao6i3hEv31rpxoqlo1_400.jpgAudrey Hepburn est en train de devenir une de mes actrices préférées parce qu’elles est toute jolie et elle incarne parfaitement l’équilibre idéal entre la grâce et l’espièglerie, elle a la classe absolue tout en ayant un petit air fragile qui donne envie de la prendre sous son aile. Je l’avais déjà beaucoup aimée dans My Fair Lady et Breakfast at Tiffany’s, ce film confirme mon affection pour elle.

 Je regrette un chouïa qu’elle ait toujours le même type de rôle, mais il faut dire qu’il lui va tellement bien, qu’il est difficile de s’en lasser ! En-dehors de sa beauté et de la qualité de son interprétation, je n’ai pas grand-chose à dire sur le film, il est assez mignon et les péripéties sont distrayantes, même si l’ensemble est sans surprise.

Ce film m’a permis de m’apercevoir de clins d’œil qui lui avaient été faits dans d’autres films ultérieurs (mais que j'avais vus avant, suivez un peu) : le motif de la princesse un peu à l’ouest dans le monde « normal » et protégée par un homme dont elle va tomber amoureuse a en effet été repris dans le film d’animation de Don Bluth Anastasia (où comme dans Vacances romaines, la princesse qui veut passer incognito dit s’appeler Anya, tiens donc) et plus récemment encore dans le Disney Il était une fois.

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Fermina Márquez, de Valery Larbaud

Mercredi 19 septembre 2012 à 18:50

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Court roman paru en 1911, dans la veine des "romans d'adolescence" (comme le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier), il y est décrit l'effet que produit Fermina Márquez, une jeune fille colombienne, sur les camarades de son frère dans un collège cosmopolite (en banlieue parisienne, mais la plupart des élèves sont d'origine hispanique). 
 
Tous se croient amoureux d'elle et essaient par divers moyens d'acquérir ses faveurs ; on a ainsi le récit des tentatives de Santos Itturia (le beau gosse déluré si on caricature), Camille Mouquier (le petit timide, de loin le plus attachant) et surtout Joanny Léniot, le premier de la classe, persuadé d'avoir du génie ; la vanité de ce dernier personnage me l'a rendu très antipathique j'aurais préféré qu'on s'attarde plus sur un autre personnage, j'aurais aussi aimé qu'on en sache un peu plus sur Fermina Marquez, à part sa richesse et sa piété, on ne sait finalement pas grand-chose d'elle ni de son caractère ; peut-être est-ce une façon de dire qu'au fond elle n'a rien d'exceptionnel, vu ce qu'il se passe on peut en effet facilement tourner en dérision le comportement que les adolescents adoptent à son égard. 
 
Style élégant (je me répète) quoiqu'un peu vieillot, le désuet me plaît mais lire des expressions politiquement incorrectes comme "le nègre" choque un peu au début mais bon il faut se replacer dans le contexte de l'époque ; idem quand le narrateur fait des généralisations à partir du personnage de Fermina en tentant alors de donner au passage des définitions de ce que sont "les femmes", hum. Enfin ce qui m'a surtout intéressée c'est de lire la fascination qu'elle exerce sur son entourage, et leur éveil aux sentiments, leurs manoeuvres puériles de jeunes coqs, c'est mignonnet. 
 

La Chambre verte

Mardi 18 septembre 2012 à 23:13

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La Chambre verte, de François Truffaut, vu aux Carmes. (1978)

Synopsis :  Un homme vit dans le souvenir de sa femme morte et a amenagé, dans sa maison, une chambre vouée au culte de son épouse. 

Nathalie Baye brune et toute jeune, j'ai eu du mal à la reconnaître au début (elle est toute choupi). Attirée par le sujet du film, par le désespoir du héros : portrait d'un homme incapable d'avancer, figé dans le passé, et qui préfère se mentir en faisant vivre toujours sa femme défunte dans son imagination plutôt que faire pour de bon son deuil - bon, c'est très prétentieux ce que je dis là, en réalité il est difficile de le juger, j'ai été déchirée entre agacement et émotion, il est touchant, mais voilà, on aimerait que les choses évoluent, sa rencontre et son amitié avec (Nathalie Baye donc) nous font espérer des trucs (ben oui) mais le film est assez réaliste dans le sens où, comme dans la vie, les choses merdiques restent merdiques parce qu'on ne sait pas changer (quel optimisme).

Alors c'est triste, oui, il y a des scènes dont je n'ai pas forcément compris l'intérêt, montrer son travail dans un journal moribond (où il écrit notamment des articles nécrologiques, logique), sa relation avec un petit garçon sourd-muet qu'il a recueilli (on ne sait pas grand-chose sur lui, je me suis demandée où il voulait en venir avec ce personnage et n'ai pas vraiment trouvé de réponse), mouais, je ne suis pas tout à fait convaincue.

Le film ne dure qu'une heure et demie mais j'ai parfois trouvé le temps long et eu l'impression qu'on tournait en rond, malgré leurs malheurs (ou justement, pour y survivre) les personnages agissent de manière froide, ce qui fait que quand ils se mettent un chouïa à devenir "passionnés" (gros guillemets), ça n'est plus vraiment crédible, et ça vient trop tard. Mais quelques jolies scènes, les décors vieillots ont du charme, et il y a surtout comme un halo vert qui recouvre tout, j'ai particulièrement aimé le cimetière, et les scènes dans la chapelle sont probalement celles que j'ai préféré (dès qu'il y a des bougies je suis contente). Une façon originale de parler de notre rapport à la mort, détournée de parler de solitude, le tout est assez intéressant mais le mélange n'a pas vraiment pris sur moi. 

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Tati Ramitsu

Mardi 18 septembre 2012 à 19:26

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Tati Ramitsu
,  réalisé par Victoria Vancells. Court-métrage d'environ 10 minutes en stop-motion (animation en volume, pâte à modeler). En ligne ici (pas pour longtemps, dépêchez-vous si ça vous intéresse). L'histoire d'une vieille dame qui martyrise son chat pour avoir l'occasion d'aller voir le vétérinaire dont elle est amoureuse (en vain, il est zoophile). Assez trash donc pas spécialement pour les enfants donc, absurde et rigolo (jolies couleurs, textures et personnages avec de drôles de têtes) mais quand même simpliste, cela aurait pu être plus court, ou l'histoire aurait pu être un peu plus développée en dix minutes. Sympa mais pas indispensable. (6.5/10)

http://medias.unifrance.org/medias/135/35/74631/format_page/tati-ramitsu.jpg?

La Femme et le pantin, de Pierre Loüys

Lundi 17 septembre 2012 à 22:53

 http://24.media.tumblr.com/tumblr_makcmtU28G1rpxoqlo1_400.gifMon premier Loüys. C’est fin, élégant, mais pas chiant, plutôt charmant, une anti-(quoique ?)Carmen terrible, analyse du comportement d’une femme perverse qui fait tourner en bourrique et joue avec cruauté avec un homme fou d’elle en feignant d’être vertueuse.

Dans ces conditions : qu’est-ce que la vertu ? en quoi se refuser est-il un gage de pureté (ou pas), peut-on (doit-on) se sacrifier par amour, jusqu’où attendre l’autre, qu’oser réclamer en étant dans son droit, aime-t-on vraiment si son désir d’être aimé dépasse ce qu’on est soi-même prêt à donner ? l’amour, sentiment mythifié, surestimé, prétexte à des horreurs, peut-il tout excuser ?

Passion, orgueil, désillusion, réflexion sur la vertu, le don de soi…. Beau et flippant. Pas de sexe explicite dans ce court roman (alors que l’auteur a écrit une œuvre érotique et pornographique considérable paraît-il) mais on sent nettement qu’au fond il n’est question que de ça (en tout cas, beaucoup).

Même si les deux héroïnes sont très différentes, celle de Loüys m'a fait penser à Manon Lescaut (ou plutôt, j'ai ressenti pour le pauvre gars le même genre de pitié que pour le chevalier des Grieux). Ah, les sagouines !
 
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