FERIOJ ( journal culturel )

Films vus, semaine n°8

Mardi 5 mars 2013 à 14:43

( soit du lundi 18 au dimanche 24 février : 9 films vus, aucun ciné )

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Mia et le Migou : graphisme très très sympa, mais histoire un peu décevante, trop proche de Mon Voisin Totoro (et le Migou n'a pas le charisme de Totoro...)

L'Incompris : "classique du cinéma populaire italien". Deux jeunes frères tentent de faire le deuil de leur mère et de plaire à leur père diplomate assez absent... 

Delicatessen : boucher tyran fait régner le cannibalisme et la peur dans un immeuble. Complètement WTF par moments, scène "d'action" de la fin un peu trop bordelique à mon goût mais j'ai bien aimé la fantaisie de ce film, ça fourmille et ça suscite chez moi le même genre de malaise que La Cité des enfants perdus, du même réalisateur. 

Raison et sentiments : regardé juste après avoir lu le livre, que j'ai bien aimé même si je lui reprocherais un schéma trop similaire à Orgueil et préjugés (seul autre livre que j'avais lu du même auteur). Ravie de voir Kate Winslet toute jeune, mais adaptation peu surprenante, et je ne suis pas vraiment convaincue par Emma Thompson (je rejoins les critiques qui la jugent trop âgée pour ce rôle).

La petite fille au bout du chemin : film "culte" dans mon esprit à cause de ma mère qui en parle sans cesse depuis des années et a enfin acheté le DVD. Intrigue policière assez banale mais qui a fonctionné sur moi (je vois tellement peu de films de ce genre que je me laisse avoir facilement), la menace du gars pédophile est parvenue à me stresser suffisamment et il y a une scène vers la fin que je trouve vraiment excellente. Donne envie de voir d'autres films avec la jeune Jodie Foster.

L'Heure Suprême : mon 3ème Borzage, après L'Isolé et L'Ange de la rue, et peut-être celui que j'aime le moins jusqu'ici : intrigue amoureuse similaire aux deux autres (avec les mêmes acteurs, ce qui n'est pas gênant vu que je les aime beaucoup), mais le personnage de Charles Farrell est encore plus tête à claques que d'habitude, et je trouve la relation de soumission de la femme envers l'homme vraiment indigeste (bien sûr faut se replacer dans le contexte de l'époque, mais même). Reste quand même de très beaux plans, et ça reste assez prenant, mais je n'ai pas vraiment été éblouie comme j'ai pu l'être devant L'Isolé, c'est peut-être trop mélo à mon goût.

Pocahontas : un des Disney préférés de mon enfance, qui me fait toujours un effet boeuf (je crois que je n'aurai jamais le moindre sens critique concernant les Disney, je n'essaie même pas à vrai dire). En revanche agacée de constatée l'ajout de quelques secondes dans deux scènes dans cette version DVD, tout ça pour rajouter une brève chanson ultra-mièvre et un baiser langoureux absolument pas nécessaire ! Ravissement nostalgique si on exclut ce détail donc. 

Tous les Soleils : assez mielleux mais quelques ingrédients plaisants m'ont fait passer un bon moment malgré tout : trouvé le héros très mignon, aimé entendre de l'italien (engueulades + musique), et personnage du frère "engagé" qui vit en robe de chambre sympathique.

Punk : téléfilm vu en replay sur le site d'Arte, bien aimé les scènes avec les potes punk du héros (ado lambda, proche de sa mère avec qui il est cependant en conflit, notamment parce qu'elle ne veut pas lui parler de son père qu'il ne connaît pas), mais tout me semble très cliché, structure du film assez répétitive (alternance perpétuelle entre les scènes avec les punk, les scènes avec la mère), au final assez ennuyeux et vain, surtout la dernière demie-heure qui m'a paru assez insupportable. 

Films vus, semaine n°7

Lundi 18 février 2013 à 23:27

Du 11 au 17 février : 11 films vus, seulement 1 ciné, et curieusement, pas mal de films que j'ai trouvé très moyens voire carrément décevants... mais aussi quelques belles découvertes  !

Je n'ai pas aimé :

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Mongol : de beaux décors, de « beaux » costumes (je m’interroge quand même sur leur réalisme, je n’y connais pas grand-chose mais la propreté des cheveux des personnages par exemple m’a « choquée », on est au 12ème siècle, les personnages ont un mode de vie assez nomade / guerrier mais globalement j’ai eu l’impression que tout le monde avait des cheveux lisses et brillants… mouais), la chance d’entendre du mongol (langue que je ne connaissais pas du tout, que je serais incapable de reconnaître à nouveau, mais quand même, j’aime bien entendre des langues que je ne connais pas), mais très ennuyeux, au point que je n’arrivais pas vraiment à me concentrer sur autre chose que les points précédemment cités, je n’arrêtais pas de confondre les personnages, impression qu’il ne se passait rien la plupart du temps et hop soudain une bataille, euh, ok. J’ai pas vraiment l’impression d’en savoir plus sur la vie de Genghis Khan au final, à part qu’on a buté son père, qu’il a choisi sa femme quand il avait 9 ans mais en fait non c’est plutôt elle qui l’a choisi, et puis qu’il a réussi à assoir son pouvoir en combattant et proposant des lois à un peuple qui n’en avait pas, mais pffff, voilà.

 

Brothers : film que j’ai eu envie de voir pour Natalie Portman et vraiment pas du tout ce à quoi je m’attendais ! L’affiche (et le synopsis que j’ai lu en diagonale) m’ont complètement dupée, je les ai interprétés à ma manière afin de me forger un horizon d’attente complètement fantaisiste, à savoir : je pensais que Natalie serait amoureuse des deux frères et que ce triangle amoureux l’amènerait à vouloir vivre son amour pour les deux (voire à coucher avec les deux en même temps ?), enfin je m’attendais à ce que la relation entre les trois personnages soit au centre du film d’une façon peut-être potentiellement glauque mais quand même assez fun, qu’il soit question d’amour libre, tout ça.

Et en fait PAS DU TOUT, le thème du film c’est bien plus les horreurs que le frère soldat vit en Afghanistan et les conséquences de ce traumatisme. Et j’ai trouvé que tout ça nous était présenté d’une façon larmoyante et insupportable, on nous inflige quelques scènes très violentes psychologiquement / émotionnellement et c’est fait d’une telle manière que j’avais j’impression que le réalisateur me hurlait « vas-y là pleure, SOIS CHOQUE, maintenant !!! » et ça m’a saoulé, j’ai trouvé ça artificiel et j’ai absolument horreur de sentir qu’on essaie de me manipuler, et je sais déjà que la guerre c’est mal, merci bien, faut arrêter de nous prendre pour des cons c’est pas avec ce genre de dénonciation rentre-dedans à deux balles qu’on va vraiment me toucher. Un film qui m’a donc fortement déplu au final malgré la présence de Natalie au casting (qui pleure toujours magnifiquement bien mais là trop c’est trop, stop !)

 

Bof bof :

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Ma femme est une actrice : J’aime bien Charlotte Gainsbourg et elle était donc ma seule raison de voir ce film… et après visionnage je confirme, sans elle j’aurais trouvé ce film vraiment sans intérêt. Charlotte dans son propre rôle (enfin après j’ignore comment elle est vraiment au quotidien, et je m’en fous) est donc… une actrice, et son mari de plus en plus jaloux souffre de la voir jouer des scènes d’amour avec des acteurs. C’est tout. Plutôt vain, se laisse regarder en étant parfois ennuyeux, Charlotte est jolie comme toujours mais son personnage est à la limite de m’agacer.

 

Usual Suspects : un film qu’on m’a présenté comme super-culte, « même si t’aimes pas les thrillers faut absolument que tu le voies » blablabla. C’est effectivement pas trop mon genre de films, et si dans certains cas je peux être agréablement surprise en me laissant aller à voir des films qui ne sont « pas mon genre » (exemple récent, la semaine dernière j’ai beaucoup aimé Les Affranchis), ben là je me suis ennuyée, en prenant toutefois mon mal en patience parce que je savais que l’intérêt du film résidait en grande partie dans un retournement final (que je n’ai en effet pas venu venir), donc je me répétais que ce qui était bien « allait arriver ».

Alors quand c’est enfin arrivé j’ai bien pensé « aah ouais », mais bon deux secondes après, j’étais plutôt soulagée que le film soit fini. Cette histoire de malfrats arnaqués contraints de faire un coup super-dangereux mais on sait pas vraiment de quoi il est question, pourquoi ni pour qui (mais pour quelqu’un de super-important, ahaha) pendant la majeure partie du film, ça m’est complètement passée au-dessus de la tête. Beaucoup de désordre pour pas grand-chose, peut-être que je suis complètement passée à côté du truc mais vraiment… je ne parviens pas à me laisser impressionner par ce genre de trucs (je peux facilement faire un parallèle avec Fight Club qui m’avait aussi déçue).

 

The Mist : Un film d’horreur adapté d’une nouvelle de Stephen King (que je n’ai pas lue), des gens se retrouvent coincés dans un supermarché à cause d’un brouillard très compact au-dehors qui renferme des monstres qui bouffent quiconque cherche à le traverser, miam. Pas du tout convaincue par le jeu des acteurs ni par les personnages de manière générale, j’ai trouvé qu’il y a pas mal de clichés, entre le leader naturel qui cherche à prendre toutes les décisions et à gérer la situation, la fille sympa et bien roulée qui devient son « associée », les frimeurs incrédules qui vont vouloir sortir malgré mes conseils des autres, l’illuminée obscurantiste qui voit là l’Apocalypse et qui appelle à l’expiation et au sacrifice humain, et toute la foule assez malléable qui réagit de la manière dont on l’attend en se laissant connement embobiner, etc… les comportements des personnages sont très prévisibles et caricaturaux, on se croirait face à un téléfilm-catastrophe bidon, et ça m’a presque complètement gâché le visionnage car ça a rendu plein de scènes ridicules à mon goût (avec mon frère on rigolait à des moments où on aurait dû flipper si on avait accroché au truc). Quand même quelques trucs positifs : j’ai bien aimé les monstres qui sont bien répugnants, j’ai trouvé que la dose de gore était assez bien dosée… et je dois convenir que j’ai adoré la fin ! mais ça ne rattrape pas tout le reste.

 

J'ai bien aimé :

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Mon Trésor : film isralien qui raconte la vie d’une adolescente de Tel-Aviv qui aimerait bien que sa mère cesse de se prostituer. La relation entre les deux personnages est très touchante, on voit suffisamment les qualités et les défauts de chacune pour que cela devienne difficile (impossible) de les juger. Un film assez « brut » dans la mesure où il ne nous épargne pas des scènes crues (sans heureusement en rajouter dans le côté pathétique, au contraire elles cherchent toujours un peu à dédramatiser ce qui leur arrive et à s’en sortir), mais aussi parce que la caméra est fixe et le film ne comporte pas de musique, ça donne presque un cachet « documentaire » au film, en tout cas ça le débarrasse de fioritures qui auraient peut-être été plus gênantes qu’autre chose vu le sujet. Plusieurs scènes m’ont mise mal à l’aise mais je n’ai pas eu le sentiment que la réalisatrice cherchait à appuyer là où ça fait mal de façon malhonnête (cf mon avis sur Brothers) et je salue la performance des deux actrices.

 

La Piel que habito : Almodovar comme je l’aime, un film moins « virevoltant » que certains de ses films comme Volver ou Tout sur ma mère avec des personnages exubérant et agissant en groupe, là on insiste plutôt sur la noirceur, les mots-clés pour ce film seraient plutôt : enfermement, mystère, vengeance, manipulation, identité. Un peu flippant, bien foutu, j’ai beaucoup aimé (même si j’en ai un peu marre d’Antonio Banderas qui ne m’a jamais convaincue, mais bon, au moins il y avait quand même Marisa Paredes que j’aime beaucoup).

 

Des Morceaux de Moi : [ SORTIE CINE AUX CARMES ] film qui ne m'inspirait pas des masses, et  je suis surtout allée voir pour Adèle Exarchopoulos (ça y est, elle est enfin assez vieille pour que je m'autorise à la trouver appétissante sans me sentir pedo, hiii !) et en fait ce film m'a beaucoup plu, intéressée, touchée, une très  bonne surprise. Alors si on prend les éléments qui le constituent séparément, c'est vrai que c'est un sujet banal, vu, revu....(l’ennui des jeunes dans la province profonde, les relations de famille merdique, l’héroïne qui cherche en quelque sorte à échapper à sa condition pas très folichonne en ayant du recul voire une  posture quasi-artistique en filmant son quotidien) mais j'aime bien l'assemblage, j'aime bien Adèle, puis faut croire que c'est le genre de banalité (j'ai presque envie de dire de "banalisme", je me comprends) dont je ne me lasse pas, et j’adore quand il est question d’enregistrement de sa vie et de soi parce que ça revient à s’interroger sur ses moyens d’expression, sur la façon dont on se représente les choses, c’est un peu un état d’hyper-conscience qui m’intéresse beaucoup personnellement.

 

J’ai adoré :


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La Ronde : le seul autre film de Max Ophuls que j’avais vu c’était Lettre d’une inconnue, que j’avais beaucoup beaucoup aimée (adaptation de mon œuvre préférée du génial Zweig aussi, ceci explique peut-être cela) ; de la même façon, j’ai adoré la Ronde  sans doute en grande partie parce qu’il s’agit de l’adaptation d’une pièce que j’adore d’un auteur que j’adore, à savoir la Ronde d’Arthur Schnitzler).  Tout en étant fidèle à la pièce, Ophuls se permet de très très bonnes inventions telles que l’ajout d’un personnage secondaire mais en même temps essentiel qui orchestre « la ronde de l’amour » qui est le sujet du film (succession de scènes d’amour entre différents types de personnage, chaque personnage fait le lien entre deux scènes en étant l’amant de deux personnes), le passage où ce personnage parle de la « censure » est génial, enfin l’ajout de ce personnage extérieur qui « fabrique » le film en aidant comme il le peut les personnages et en étant complice du spectateur est savoureux !

On voit défiler une belle brochette d’acteurs dont je ne connaissais certains que de noms. C’est à la fois cynique puisque ça montre bien l’hypocrisie de chacun (ou presque) qui prétend être fidèle alors qu’il ne l’est pas, on voit les diverses formes que peuvent prendre l’amour sans se lasser, et charmant parce que l’ambiance générale est plutôt légère, joyeuse, on a un climat agréable de badinage et on profite avec joie du cadre de l’époque (début du XXème siècle).

Et puis surtout, la musique est merveilleuse !!! une chanson à la mélodie très agréable rythme le film, les paroles « racontent » en quelque sorte l’histoire au fur et à mesure. Cette chanson, j’ai été très agréablement surprise et émue de l’entendre dès le début du film car je ne l’avais jamais entendue que dans la bouche de ma grand-mère qui me la chantait quand j’étais toute-petite, ça a été donc un émerveillement de la réentendre, et dans le cadre de ce magnifique film !

 

Lucky Star (titre VF : l'Isolé) : Mon premier Borzage ! (et pas le dernier parce que j’ai carrément adoré et ai emprunté un coffret de plusieurs films du même réalisateur) L’histoire d’un soldat qui revient blessé de la première guerre mondiale et se retrouve tout seul en fauteuil roulant dans sa petite maison, qui devient pote avec la jeune sauvageonne du coin incarnée  par Janet Gaynor, super actrice dont j’avais déjà apprécié le minois et l’espièglerie dans l’Aurore de Murnau. C’est assez prévisible mais j’ai tellement accroché à l’ambiance du film que j’ai marché à fond. Le côté un peu « moralisateur » du héros qui en quelque sorte éduque sa jeune amie (en lui apprenant à devenir honnête, propre …) prête un peu à sourire mais ils sont tellement mignons tous les deux que finalement ça passe très bien, et j’ai été très émue par la fin. Un film enchanteur pour moi, assurément mon plus gros coup de coeur de la semaine !



Street Angel (titre VF : L'Ange de la rue) : mon deuxième Borzage, avec également Janet Gaynor et Charles Farrel dans des rôles d'amoureux marginaux, elle est une petite pauvresse reconvertie dans le cirque, lui un peintre, ils veulent être heureux ensemble mais trouveront toujours quelqu'un pour leur mettre des bâtons dans les roues... esthétiquement, je l'ai trouvé encore plus beau que Lucky Star, les plans de la ville sont superbes, notamment le plan où on voit l'héroïne proche de la prison, avec l'escalier, l'ombre des grilles, les piques des grilles en bas, ça donne une image "infernale" très frappante, qui reste en tête ! Moins d'humour dans ce film, et la totale soumission de la femme envers son amant a légèrement choquée ma mentalité de femme du XXIème siècle... mais comme pour Lucky Star, ces réserves ne tiennent pas vraiment face à la beauté et à l'émotion que j'ai ressenti devant ce film... je suis bien décidée à continuer ma découverte des films de Borzage, et des films muets de manière plus large !

Films vus, semaine n°6

Vendredi 15 février 2013 à 12:11

Du 4 au 10 février : 10 films dont 2 ciné

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Le Mépris : j’avais adoré le roman de Moravia donc je me devais de voir ce film un jour. Comme prévu, Brigitte Barjot a de belles fesses et j’ai surtout apprécié de retrouver dans ce film le même malaise, la même impuissance que j’avais ressentie pendant ma lecture en me mettant à la place de ce pauvre mari qui ne comprend pas du tout pourquoi sa très jolie femme cesse subitement de l’aimer… les paysages, la luminosité du film valent aussi le détour, et la lâcheté du mari, le côté un peu « pourri » de ces drôles de vacances que passent ensemble le producteur et notre héros scénariste pour se mettre d’accord sur le travail qu’ils vont faire ensemble font plus ou moins comprendre ce qui cloche.. mais ça reste trop vague dans mon esprit, un peu mou, un peu frustrant. J’ai également été gênée par le son, j’ai regardé ce film dans des conditions sonores qui sont en principe optimales et pourtant j’avais l’impression que les paroles des acteurs étaient parfois un peu inaudibles, ça m’a quand même pas mal gâché le visionnage.
 
 
Submarino : une sorte de Trainspotting danois (comparaison lue dans une critique, mais elle est facile à faire quand on a vu les deux films), en moins « cool » et plus « brut », plus centré sur deux personnages (un surtout), sur leur famille. Frappant, touchant et juste, noir sans en faire des casses (ça me saoule les films qui cherchent à nous faire pleurer à tout prix en exploitant à mort un scénario pathétique, et là on aurait tout pour mais ça n’est pas du tout le cas) un assez grand film, j’aime vraiment Vinterberg (dont je vous conseille aussi vivement La Chasse et Festen), le personnage de me reste en tête.
 
 
Les Affranchis : film culte sur la mafia, je l’ai déjà pas mal oublié (verrais-je trop de films et aurais-je une mémoire de poisson rouge ? possible) mais je me souviens qu’à la fin du visionnage j’étais très enthousiaste, ça m’a bien plu, ce genre de films n’est pas trop ma came habituellement mais là je n’ai pas vu le temps passer, et rien ne m’a fait tiquer, je le préfère de loin au Parrain par exemple.
 
 
The Misfits : troisième film que je vois avec Marilyn Monroe après Certains l’aiment chaud et Sept ans de réflexion. Ce qui est amusant avec Marilyn c’est que quand je ne la connaissais qu’à travers des photos elle incarnait pour moi une image du glamour un peu austère, de femme froide et inaccessible… alors que je découvre que dans ses films elle semble avoir toujours un rôle de jeune femme un peu paumée et au contraire plutôt très gentille, abordable etc. C’est donc encore le cas ici, sa naïveté prête à sourire, j’ai suivi le film sans déplaisir mais sans me sentir emportée non plus, jusqu’à la dernière scène (enfin, longue scène, donc on peut même dire dernière partie du film en fait, tout celle avec les chevaux) que j’ai trouvée très éprouvante et que j’ai adorée (je pense que c’est le cas de la plupart des spectateurs… en tout cas mon père a eu la même réaction que moi) et qui a du coup fort relevé mon impression générale sur le film, qui vaut vraiment le coup ne serait-ce que pour cette scène (spoiler : un énième argument de plus pour me faire devenir végétarienne…)
 
 
Wadjda : [ SORTIE CINE AUX CARMES ] premier film saoudien de l’histoire du cinéma, qui raconte l’histoire d’une petite fille qui veut un vélo, désir d’enfant qui peut sembler banal, mais qui est considéré à peu près comme un caprice de gamine rebelle parce qu’en Arabie Saoudite, « une fille ne fait pas de vélo, ça ne se fait pas, elle ne trouverait pas de mari. » Un film qui montre à la fois un quotidien qu’on ne voit jamais et qui peut donc défaire les préjugés qu’on peut avoir sur leur façon de vivre (malgré toutes les règles destinées à les brimer, les femmes ont quand même toujours le désir naturel de vivre leur vie, on voit donc tout un un tas de petites « transgressions », compromis qui leur permettent de souffler un minimum), et puis aussi de manière plus large, un très bon film sur l’enfance, le personnage de Wadjda est super, sa détermination fait plaisir à voir ! Puis j’ai peu l’habitude d’entendre de l’arabe et ai été enchantée d’entendre cette langue, j’ai notamment adoré les scènes où le Coran est psalmodié ! 
 

 
Rendez-vous à Kiruna : [ SORTIE CINE AUX CARMES ] un architecte se rend en Suède en voiture pour reconnaître le corps d’un fils qu’il n’a pas connu et se lie progressivement d’amitié avec un jeune homme qu’il prend en stop une bonne partie du trajet. On retrouve le schéma très banal du personnage grognon qui va apprendre grâce à une rencontre à l’être moins, à ouvrir son cœur blablabla. Assez prévisible donc, restent les performances sympathiques de Jean-Pierre Darroussin et du jeune suédois au bel accent qui lui donne la réplique, un film qui se laisse regarder mais que j’oublierai vite. Quand même trouvé la scène avec le grand-père solitaire excellente. 
 

 
Holiday : une « comédie policière » (française) où le sexe joue une grande part, une femme est retrouvée pendue dans un hôtel et toutes les autres personnes qui ont passé la nuit là - une nuit fort agitée où ils n’ont cassé de bavarder, faire plus ou moins la fête, se croiser dans les couloirs, l’ascenseur… - vont se retrouver suspectées, et plus particulièrement le héros qui était venu là pour essayer de sauver son couple, encombré de sa belle-mère. Pas mal de passages WTF, au moins ça se veut déjanté, mais à l’arrivée c’est plutôt lourd et pas terrible (puis les acteurs jouent mal…), vu que la bande-annonce était dans le même ton (film que j’ai vu avec mon père pour lui faire plaisir) je m’attendais à encore pire mais bon, je ne le conseille vraiment pas. 
 

 
Le Château ambulant : j’avais été assez déçue par le roman de Diane Wynne-Jones dont Miyazaki s’inspire pour ce film, aimant beaucoup l’idée de départ (un château ambulant occupé par un jeune magicien séducteur et son apprenti, une jeune fille pleine d’allant transformée en vieille femme par un sortilège qui s’y réfugie…) mais me suis au final pas mal ennuyée. Mais cette adaptation de Miyazaki m’a comblée ! Déluge de couleurs, décors prodigieux on ne sait plus où donner de la tête, personnalité originale et amusante de l’héroïne (qui n’a pas sa langue dans sa poche) bien rendue, énormément apprécié l’instabilité de son apparence physique (plein de passages où le sortilège perd de ses effets et où elle réapparaît furtivement sous son aspect réel), et tous les personnages secondaires sont également très réussis ; je regrette peut-être légèrement que le côté « don juan » du magicien (qui fait une bonne partie du sel de l’intrigue du roman) soit moins visible dans le film mais bon, il y a plein de trucs qui remplacent cet aspect, c’est très très joli (je ne le dirai jamais assez) et on ne s’ennuie pas, mon troisième Miyzaki préféré pour le moment (après le Voyage de Chihiro et Princesse Mononoké, avant Mon Voisin Totoro, Le Château dans le Ciel et Ponyo sur la falaise)

 
 
Le Bonheur : l'histoire d'un homme qui aime 2 femmes et qui voudrait vivre ses deux amours sans avoir l'impression de tromper la première... je pensais que ce film ferait en quelque sorte l'apologie de l'amour libre (il a été interdit aux moins de 18 ans lors de sa sortie en 1965 alors qu'il n'y a aucune scène crue, c'est l'"amoralité" du film qui a fait polémique), mais j'ai été un peu déçue sur ce point, il ne va pas assez loin à mon goût, et surtout, le dénouement contredit un peu le reste du film je trouve, enfin ça reste un peu ouvert mais ça m'a quand même un peu déçue, on reste finalement dans un schéma assez traditionnel. Mais bon, ce n'est pas mal, j'ai beaucoup apprécié tout le côté bucolique, idyllique, paradisiaque du film avec les pique-nique et siestes dans les bois, les couleurs super-flashy... la simplicité des personnages aussi, on dirait que tout coule toujours de source, est naturel, ne pose pas de problème, et ça c'est bien, c'est reposant, s'il n'y avait pas cette faille à la fin, mais j'aime penser que tout le but du film n'était pas d'arriver à cette fin.

 
 
Loulou : un film muet (allemand, 1929) dont la longueur m'a étonnée, 2h12, en me renseignant un peu j’ai appris qu’il s’agit d’une version « longue » et que la version « normale » qui a été le plus souvent diffusée dure 1h40. Alors je comprends pourquoi j’ai pu trouver que certaines scènes étaient assez longues… je serais donc curieuse de voir la version de 1h40 mais d’un autre côté, elle sacrifie forcément des trucs et il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de scènes que j’ai adorées. Malgré quelques secondes d’ennui par-ci par-là, j’ai eu l’impression de tomber amoureuse du personnage de Loulou et de Louise Brooks, actrice que je n’avais jamais vu et qui est tellement, tellement MERVEILLEUSE. Au début on se dit que le film est assez léger, Loulou dans son rôle de danseuse de cabaret est mignonne et frivole à souhait, et puis les choses se corsent, elle se retrouve piégée malgré elle dans une sorte de cercle vicieux, chaque homme auquel elle s’attache l’entraîne sur une chemin de plus en plus dangereux…

Super-beau et tragique. Me donne envie de regarder plein d’autres films muets / films de la même époque ou à peu près, parce qu’à chaque fois que j’en regarde je me sens éblouie par le charme particulier des actrices, par le soin porté aux décors, aux costumes, à la lumière, la composition des plans, tout ça, la couleur ne me manque pas du tout au contraire, c’est tellement beau que j’ai envie d’appuyer sur pause sans arrêt et de dire à plein d’images « toi, sors de l’écran et transforme-toi en poster accroché dans ma chambre !!! »

Films vus, semaine n°5

Mardi 5 février 2013 à 11:27

 Vu 6 films (aucun ciné)

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Rosemary's baby : l'occasion pour moi de découvrir la belle Mia Farrow toute jeune (je crois que je l'avais seulement vue dans Alice de Woody Allen où elle est un peu plus âgée). Et je crois que c'est mon premier Polanski d'ailleurs ! Super histoire, ça commence gentiment, une jeune femme s'installe avec son mari dans un nouvel appart', ils essaient de faire un enfant et deviennent plus ou moins amis avec leurs voisins collants, et puis progressivement ça monte en pression, le mari semble de plus en plus con, les voisins de plus en plus collants, Mia ne vit pas bien sa grossesse et on se demande ce qu'elle a et quelle est la cause de ses douleurs... et un dénouement à la hauteur de mon attente.


Le Quai des brumes : le film d'où est tiré la fameuse réplique "t'as de beaux yeux, tu sais", et qui confirme mon admiration naissante pour Jean Gabin. L'histoire est un peu niaise mais je ne m'attendais pas à cette fin (surtout ne regardez pas la bande-annonce, elle spoile à mort). Un peu décevant peut-être, mais pas mal de personnages réussis, Pierre Brasseur est très bon dans le rôle du petit caïd humilié, le peintre est très touchant, et des dialogues très sympathiques (charme désuet) signés Jacques Prévert.


Scott Pilgrim : j'en ai pas mal entendu parler comme LE film cool de geeks de référence. Si je ne suis toujours pas vraiment convaincue par Jonathan Cerra (que j'avais déjà vu dans un rôle d'amoureux, dans Juno), j'ai en revanche été séduite par dsfdf et ses jolis cheveux. L'ambiance jeu vidéo est bien fichue et les premiers combats contre la ligue des Ex Maléfiques m'ont amusée mais une fois que tout est mis en place, ça devient un peu répétitif et sans surprise, dommage... mais sympa quand même (et puis il y a sans doute des tas de références geek que je n'ai pas captées donc je ne suis peut-être pas la mieux placée pour l'apprécier pleinement)


Panique au village : film d'animation en stop-motion hystérique et absurde, vous vous souvenez les histoires rocambolesques qu'on inventait quand on était gosses avec divers jouets / figurines ? Eh bien là c'est tout à fait cet esprit, les personnages sont des figurines qui se dandinent comme elles peuvent sur leur socle, l'intrigue est loin d'être vraisemblable et part de plus en plus loin dans le délire. Un grand bol d'enfance réussi, peut-être un peu fatigant à force (je commence à me faire vieille, et puis j'avais déjà subi l'énergie de Scott Pilgrim l'après-midi...) mais génialement déjanté. Lu que c'est une série à l'origine, j'aimerais bien voir ça.


Another Year ; pendant un an on suit les personnages qui gravitent autour d'un couple sympathique d'un certain âge, Tom et Gerri, au fil de diverses réunions amicales chez eux. C'est l'occasion de se rendre compte que pas mal de personnes sont paumées, et que la bienveillance de Tom et Gerri n'est pas vraiment à tout épreuve. Très juste, très réaliste (un peu long dans les deux dernières parties, mais on a besoin de cette lenteur pour se rendre compte à quel point les choses s'enlisent), je me suis complètement identifiée au personnage de Mary que je pressens être mon "moi futur" hélas.


Thelma et Louise : au début des années 90, deux femmes décident de se libérer de leur quotidien mais ça va aller plus loin que prévu et mal tourner. Le duo est assez déséquilibré, Louise incarnée par Susan Sarandon est très classe (quoique impulsive, c'est le moins qu'on puisse dire) tandis que Thelma est par moments complètement crétine. Leur naïveté (relative) et leur dynamisme sont beaux à voir, on a plaisir à les suivre et à espérer qu'elles s'en sortiront, et je suis d'accord avec les critiques que j'ai lues qui qualifient le final de "légendaire", il m'a laissée bouche bée.  Sinon Brad Pitt m'a laissée assez indifférente comme d'habitude mais je peux comprendre que les scènes où il apparaît soient considérées comme cultes aux yeux de ses fans. 

Films vus, semaine n°4

Jeudi 31 janvier 2013 à 1:20

7 films vus dont 3 au ciné.
Génial !

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Excellent :

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Très bon :
 
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Pas mal :
 
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Je n'ai pas aimé :
 
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We Feed the World
Documentaire sur l'agriculture, l'élevage, la façon dont est produite ce qui atterrit dans notre assiette et les conséquences que ce système a, en terme d'économie et donc de répercussions sociale sur les personnes qui dépendent de ce système (tout le monde). Très pessimiste, on se sent piégé, on a vaguement conscience que c'est merdique, mais à ce point... très clair aussi, très pédagogique. Heureusement il y a en bonus une vidéo "que faire ?"
 
 
Django Unchained
Tarantino, j'ai adoré certains de ses films (Pulp Fiction et Death Proof surtout) mais n'ayant pas aimé Inglourious Basterds (plus j'y pense, plus il m'énerve ce film), je suis allée au cinéma très très méfiante. J'en suis sortie assez contente mais je me rends compte qu'une semaine après j'ai déjà beaucoup oublié le film, et je n'étais pas sortie du cinéma éblouie non plus. Je crois que je commence à me lasser de ce climat de vengeance perpétuelle si cher à Tarantino. Il y a quelques scènes de violence exubérante et gratuites qui m'ont gênée. Sinon j'ai beaucoup aimé la performance de Christopher Waltz, et celle de Leonardo Dicaprio, mais l'histoire ne me restera pas en tête, pas convaincue par le héros, ni même par son histoire d'amour (alors que c'est pourtant par amour qu'il fait tout ça, mais... j'sais pas, les histoires d'amour chez Tarantino j'y crois jamais.) Je suis assez indifférente au final, mince.
 
 
Le Grand Retournement
Crise bancaire en alexandrins, le sujet me rebute tandis que la forme a tout pour me plaire. Cela manque quand même sérieusement de fantaisie (si on excepte l'idée de génie de mettre une crise ennuyeuse actuelle sur un pied tragique littéraire), cela m'a fait plaisir d'entendre ces mots mais leur contenu n'a pas vraiment réussi à m'accrocher. Essai intéressant mais ça ne décolle pas, au final je me suis pas mal ennuyée, et le débat qui a suivi avec le réalisateur m'a été pénible.
 
 
Brendan et le secret de Kells
Très beau décors, et intéressant de voir un graphisme qui tente de rendre le côté moyennâgeux en boudant la perspective... mais je ne cautionne pas le choix esthétique pour le rendu des personnages (les gros contours schématiques genre Super Nanas, quelle horreur !). La scène du cristal dans la forêt est merveilleuse quand même. Le reste bof, je me suis pas mal ennuyée, le film ne dure qu'1h15 mais j'ai souvent fait avance rapide, histoire de quête très très banale et le seul personnage un peu mystérieux qui aurait pu avoir de l'intérêt est une sorte de sous-sous princesse Mononoké, pouah.
 
 
Madame Bovary
M'a donné envie de relire le roman que j'ai apparemment pas mal oublié puisque le film ne correspond pas vraiment à mon souvenir de lecture (héroïne très tête à claque). Beaucoup aimé aussi la manière dont est montrée la maladresse gentille du mari Charles. Un peu trop sage comme film peut-être, c'est pas mal fait, on voit que tout est bien soigné mais justement ça ne s'envole pas, c'est lisse, problème de rythme, manque de dialogues vraiment percutants, ou quoi (enfin on suit quand même Flaubert, donc ce n'est peut-être pas le propos, c'est en sourdine qu'on voit que tout merde) ? Enfin s'il n'y avait pas eu Isabelle Huppert (sublime comme toujours), j'aurais sûrement trouvé le temps long. Là ça va mais c'est limite.
 
 
Blancanieves.
Noir et blanc, muet, mais musique sublime, et l'économie / l'absence de dialogue fait que tout est significatif, tout le reste est génial, se comprend sans mots, superbe ambiance, histoire connue mais agrémentée de plein plein de trucs qui la renouvelle complètement, Blanche-Neige à la sauce torrerro, papa handicapé, belle-mère nymphomane dominatrice, des échos à d'autres contes, une Blanche-Neige bien plus courageuse et émancipée que dans toutes les autres adaptations du conte je suppose (pas vu les deux de l'an dernier, ne me tentent pas tellement à vrai dire), et cette fin !!! qui redonne un sens complètement différent au conte. J'adore, j'adore, dans mon top 10, carrément. Puisque la comparaison semble inévitable : bien meilleur que The Artist à mes yeux, histoire plus prenante (et The Artist a tout pompé sur Chantons sous la pluie), esthétique plus réussie, d'ailleurs le projet de Blancanieves est antérieur à The Artist, le réalisateur Pablo Berger a mis 8 ans à faire son film.
 
 
Dogville.
Au début j'ai été bloquée par ces décors si peu réalistes et complètement symboliques : décors de théâtre, un plateau avec quelques accessoires et des trucs (une ville donc) tracés par terre à la craie. Et en fait on se rend rapidement compte que ça suffit, ça suffit pour montrer avec transparence les rouages de cette communauté qui accepte de recueillir une fugitive (pourquoi fuit-elle ?). Bientôt on s'aperçoit que quelque chose ne tourne pas rond, on se demande si ça vient de la communauté ou de la fugitive, les choses vont de mal en pis, on se retrouve pris au piège. Etouffant et génial. Lu dans une critique "un aller-retour vers l'horreur", c'est complètement ça. Vive Lars Von Trier et vive Nicole Kidman, voilà une image terrifiante de la civilisation. (et qui semble assez plausible, c'est ça le pire !)
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