Un petit garçon, un peu turbulent, un peu capricieux, avec une jolie petite bouille, se barre dans son imagination où il rencontre des monstres  à la fois tendres et sauvages. J'ai adoré le héros (j'ai lu des critiques qui jugeaient son jeu "insupportable" mais je ne vois pas vraiment en quoi, je le trouve plutôt excellent dans ce rôle de gamin tête-à-claques, le présenter avec un caractère plus modéré aurait manqué de réalisme et de piquant !). Quant aux monstres, j'ai adoré leur innocence, leur brutalité qui permet à la fois des moments de joie animale comme au contraire des moments plus cruels où tout risque soudain de déraper et de devenir vraiment dangereux parce qu'ils sont entiers et ne se rendent pas forcément compte des conséquences de leurs actes.

J'ai trouvé qu'ils s'intégraient vraiment très bien au monde qui les entoure, tout est complètement barré de toute façon alors ils ne font pas "artificiel", tout fait vrai, je ne sais pas comment expliquer mais j'ai vraiment énormément accroché, c'est beau, mignon, poétique, mais sans virer au mièvre car on sent bien derrière la précarité, la violence, la solitude qui risquent toujours de revenir.


Ça parle des rêves qu'on veut rendre réels mais à quel prix, faut-il vraiment vouloir devenir le roi de bêtes sauvages, au grand coeur mais impossibles à vraiment apprivoiser ? Les relations entre les différents personnages, qu'il s'agisse de Max et sa mère, Max et son maximonstre préféré, Carol, ou les maximonstres entre eux sont extrêmement bien dépeintes, dans les dialogues rien n'est là pour meubler, tout est juste, peut être relié à autre chose, renvoyer symboliquement à des relations humaines qu'on connaît.... c'est merveilleux et divertissant tout en remuant sacrément des trucs et j'ai été émue aux larmes. Je veux redevenir une gamine et moi aussi rencontrer les Maximonstres ! 

J'avais lu l'album petite, je l'ai relu l'année dernière, il me plaisait et m'avait marquée sans que je réussisse vraiment à comprendre pourquoi, je me disais qu'il était bon mais quand même largement surestimé. J'ai l'impression que le film, en l'étoffant, me fait enfin toucher du doigt tout l'intérêt de l'album, que j'ai maintenant envie d'acheter pour le relire à mon aise. 

A voir pour la musique (sans dec), les décors, les costumes, un Mozart grivois et survolté avec un rire incroyable et une femme super-choute, à la fois enfantine et sexy. J'ai vu la version Director's Cut qui rajoute 20 minutes, j'aurais peut-être préféré la version "normale" en fait car il y a des moments où je commençais à me lasser, même l'ensemble est assez dynamique. Je serais incapable de juger l'aspect historique du film et de toute façon comme c'est une fiction vaut mieux s'abtenir de critiquer le film sous cet angle, ce n'est clairement pas le sujet.

Enfin c'est agréable à voir, pour les raisons évoquées ci-dessus et pour voir de quelle manière fourbe la jalousie peut se manifester (grâce au personnage de Salieri qui est le narrateur du film, bonne idée), manipulation et coups bas et malgré tout, admiration, mais je ne pense pas que je chercherais à le revoir et n'ai pas été très impressionnée (demi-déception donc, il faut que j'arrête d'attendre trop des films avec une très bonne réputation que je vois).

 

L'idée c'est de mêler science-fiction et horreur avec une attaque (sournoise) d'alien dans un vaisseau spatial. Comme le film date de 1979 les décors censés être futuristes font plutôt vintage mais ça n'est pas gênant, esthétiquement ça donne du charme au film ! Non, le gros problème qui m'a pourri le visionnage, c'est le comportement des astronautes qui à mes yeux n'est pas du tout crédible ; je n'y connais rien mais globalement, on se demande ce qu'ils foutent là. Un des astronautes qui revient avec un alien sur la gueule ? "on s'en fout, on verra comment s'en débarrasser une fois qu'il sera rentré". Un problème technique au moment de repartir ? "on s'en fout, l'essentiel c'est qu'on décolle !". Alors que j'imagine que dans le domaine de la navigation spatiale tout est rationnel, aseptisé, carré, là c'est la fête du slip et du "on verra", c'est tout juste si on les sent impliqués, par exemple quand on voit les réactions débiles de celui qui ne pense qu'à son salaire...

Ils ne prennent aucune précaution et sont sans arrêt à improviser c'est n'importe quoi, quand ils cherchent l'extraterrestre il y a des recoins partout on dirait qu'ils farfouillent dans une grotte, c'est à se demander s'ils connaissent vraiment leur engin. Avec mon frère on a passé tout le film à les traiter de guignols et à penser qu'ils méritaient ce qu'il leur arrive. Seul le personnage de Ripley sort du lot et rattrape un peu le truc, elle est la seule à avoir un minimum la tête sur les épaules (et c'est la plus canon d'ailleurs, le réalisateur se débrouille pour nous la montrer presque à poil à un moment donné et OMG quelle toute petite culotte ! bref). 

Je reconnais que l'alien est très réussi, sa texture pas ragoûtante du tout, sa forme qui varie, ses mâchoires terribles et ses tentacules... respect ! la première scène gore où il sort du ventre du gars est terrible (dans le sens : excellente), je n'ai pas pu la regarder tout à fait en entier parce qu'ayant peur des nombrils, les blessures au ventre très peu pour moi ! je m'attendais donc à ce que la suite soit encore pire mais là j'ai été déçue, à part pour cette scène on ne peut pas dire que j'aie vraiment eu peur - et pourtant je suis une chochotte. Les sons qu'on entend tout le long "en arrière-plan" (coeur qui bat, chuintements qui rappellent que l'alien guette et va resurgir) sont pas mal du tout et contribuent à instaurer tout le long une ambiance un  minimum stressante, mais pas assez pour faire vraiment monter la pression finalement. La seule autre scène que j'aie vraiment aimée, c'est celle où on voit en alternance le chat (personnage trop choubidou) et l'alien, le parallèle entre les deux êtres donne un très joli résultat.

Malgré ces points positifs indéniables, j'ai donc quand même été assez déçue, j'ai parfois trouvé le temps un peu long, ai été agacée et aurais aimé être plus impressionnée par ce film qui paraît-il, a fait date. (mais apparemment, a mal vieilli, et n'étant pas extrêmement fan de science-fiction à la base, je ne suis peut-être pas assez indulgente pour l'apprécier pleinement). Du même réalisateur, j'ai largement préféré Blade Runner, que j'ai trouvé bien plus beau et qui au niveau de l'histoire, tient mieux la route.

Audrey Hepburn est en train de devenir une de mes actrices préférées parce qu’elles est toute jolie et elle incarne parfaitement l’équilibre idéal entre la grâce et l’espièglerie, elle a la classe absolue tout en ayant un petit air fragile qui donne envie de la prendre sous son aile. Je l’avais déjà beaucoup aimée dans My Fair Lady et Breakfast at Tiffany’s, ce film confirme mon affection pour elle.

 Je regrette un chouïa qu’elle ait toujours le même type de rôle, mais il faut dire qu’il lui va tellement bien, qu’il est difficile de s’en lasser ! En-dehors de sa beauté et de la qualité de son interprétation, je n’ai pas grand-chose à dire sur le film, il est assez mignon et les péripéties sont distrayantes, même si l’ensemble est sans surprise.

Ce film m’a permis de m’apercevoir de clins d’œil qui lui avaient été faits dans d’autres films ultérieurs (mais que j'avais vus avant, suivez un peu) : le motif de la princesse un peu à l’ouest dans le monde « normal » et protégée par un homme dont elle va tomber amoureuse a en effet été repris dans le film d’animation de Don Bluth Anastasia (où comme dans Vacances romaines, la princesse qui veut passer incognito dit s’appeler Anya, tiens donc) et plus récemment encore dans le Disney Il était une fois.

La Chambre verte, de François Truffaut, vu aux Carmes. (1978)

Synopsis :  Un homme vit dans le souvenir de sa femme morte et a amenagé, dans sa maison, une chambre vouée au culte de son épouse. 

Nathalie Baye brune et toute jeune, j'ai eu du mal à la reconnaître au début (elle est toute choupi). Attirée par le sujet du film, par le désespoir du héros : portrait d'un homme incapable d'avancer, figé dans le passé, et qui préfère se mentir en faisant vivre toujours sa femme défunte dans son imagination plutôt que faire pour de bon son deuil - bon, c'est très prétentieux ce que je dis là, en réalité il est difficile de le juger, j'ai été déchirée entre agacement et émotion, il est touchant, mais voilà, on aimerait que les choses évoluent, sa rencontre et son amitié avec (Nathalie Baye donc) nous font espérer des trucs (ben oui) mais le film est assez réaliste dans le sens où, comme dans la vie, les choses merdiques restent merdiques parce qu'on ne sait pas changer (quel optimisme).

Alors c'est triste, oui, il y a des scènes dont je n'ai pas forcément compris l'intérêt, montrer son travail dans un journal moribond (où il écrit notamment des articles nécrologiques, logique), sa relation avec un petit garçon sourd-muet qu'il a recueilli (on ne sait pas grand-chose sur lui, je me suis demandée où il voulait en venir avec ce personnage et n'ai pas vraiment trouvé de réponse), mouais, je ne suis pas tout à fait convaincue.

Le film ne dure qu'une heure et demie mais j'ai parfois trouvé le temps long et eu l'impression qu'on tournait en rond, malgré leurs malheurs (ou justement, pour y survivre) les personnages agissent de manière froide, ce qui fait que quand ils se mettent un chouïa à devenir "passionnés" (gros guillemets), ça n'est plus vraiment crédible, et ça vient trop tard. Mais quelques jolies scènes, les décors vieillots ont du charme, et il y a surtout comme un halo vert qui recouvre tout, j'ai particulièrement aimé le cimetière, et les scènes dans la chapelle sont probalement celles que j'ai préféré (dès qu'il y a des bougies je suis contente). Une façon originale de parler de notre rapport à la mort, détournée de parler de solitude, le tout est assez intéressant mais le mélange n'a pas vraiment pris sur moi.